Matt est un peu nerveux. Dans moins de 12 heures, il découvrira le visage de sa petite fille, née il y a à peine une semaine, aux Philippines.
il ne peut s'empêcher de regarder par le hublot de l'A380 de Singapore Airlines, et de penser qu'il vit ses derniers instants d'homme libre. Bientôt, il lui faudra assumer la connerie qu'il a faite il y a un an. Mettre enceinte une jeune philippine de 25 ans, un amour de vacances, une passion qui avait duré trois semaines, et puis s'en etait allée. Matt voyageait souvent pour ses competitions de surf. D'ailleurs, il s'était déjà rendu en France, à Biarritz et à Osgore. Ce n'était pas la Gold Coast australienne mais c'était bien quand même. Aux Philippines, il avait rencontré Milly, une jeune danseuse dans une troupe a Manille; il s'était tout de suite épris d'elle. Le temps de sa compétition de surf. Puis il avait fallu rentrer a Brisbane, où il travaillait avec ses parents, dans l'entreprise familiale de transport. Sa vie était belle et simple; il travaillait 4 mois par an, le reste, il les passait sur sa planche de surf à silloner le monde.
Il avait retrouvé sa vie telle qu'il l'avait quitté, ne s'était soucié de rien; pas même de ces nuits qu'il avait passé avec Milly, sans aucune protection. Il était comme ça, un homme spontané qui voulait mordre la vie à pleines dents. Ce n'est que quelques mois plus tard qu'il avait recu un texto, lui annoncant qu'elle attendait un enfant de lui."Tout le monde m'a dit laisse tomber, c'est peut-être même pas de toi cet enfant, oublie la. mais je ne pouvais pas faire ca", dit Matt, le regard souriant. Milly n'avait pas pu avorter, c'est interdit aux Philippines. Elle aurait pu le faire illégalement bien sûr, mais cela coutait cher et meme si Matt était prêt à financer, elle risquait gros pour sa santé.
Ca fait bientôt neuf mois que Matt n'a pas revu les Philippines. Pendant la grossesse, ils communiquaient par textos, avec Milly, "au moins trois fois par semaine". La, il allait devoir affronter la belle famille, la mère de Milly, qui avait fait le déplacement jusqu'a Manille pour la naissance, elle ne parlait sans doute pas anglais, d'ailleurs Milly non plus, enfin pas très bien, c'est pour ca qu'il préférait communiquer par textos avec elle. La mère allait sans doute le presser d'epouser sa fille, de l'emmener en Australie avec lui. "Je suis pas contre dit Matt, mais je dois quand meme vérifier que ce gosse est bien le mien". Pour les visas, ca allait être compliqué. Il devrait peut-etre l'épouser, enfin, on verrait plus tard.
Un bebe, deux sieges devant se met a hurler. " ca aussi va falloir que je gère", dit Matt, en riant, inconscient et desabusé a la fois. De toute facon, s'il y avait trop de monde, s'il ne se sentait pas a sa place dans la maison de Milly, il s'en irait faire un tour. il feuillette les pages de son Lonely planet section " A voir". C'est comme s'il allait découvrir une nouvelle voiture ou une nouvelle maison. Si elle ne lui plaisait pas, il pourrait toujours en changer, ou la laisser tomber. Non, Matt était prêt pour assumer son rôle de père. Et puis il fallait relativiser. ca aurait pu lui tomber dessus a 18 ans; là il en avait 31. Il avait déja choisi le prénom de sa fille: "Shalbe". Ca ne signifiait rien de particulier, mais ça sonnait bien. Il se répétait le nom alors que l'avion aterrissait à Singapoure. Il lui faudrait encore patienter quelques heures, dans le hall de transit, avant de rejoindre le vol SQ 334 qui l'emmènerait vers les Philippines.
mardi, juin 27, 2006
lundi, juin 26, 2006
Première plongée
"Up? or Down?" Tony me regarde droit dans les yeux en faisant une légère inflexion avec son pouce, en haut, puis en bas. Je suis sous l'eau, lunettes, bouteille, oxygène, parée pour ma première plongée. Paradise Reef, dans la grande barrière de corail. Voilà où notre catamaran de croisière, "passions of paradise" a decidé de son premier arrêt.
Pendant 10 minutes, Tony nous enseigne les bases. Respirer, relâcher la pression "equalize", et surtout "don't forget to breath", "vous avez fait ça toute votre vie", croit-il bon d'ajouter.
Après m'être pris plusieurs coups de palmes par des personnes ausi débutantes que moi, mais visiblement plus paniquées, c'etait le moment de prendre La grande décision. Up, or Down. Down: j'accepte de plonger et je débourse au passage 65 dollars australiens. Up: j'abandonne, je me dégonfle, j'économise.
Up, je lui fais avec mon pouce.Tony et moi remontons à la surface. "Tu as peur? Tu n'as pas l'argent?" "Un peu des deux", je dis. Visiblement habitué aux indécises, Tony a plus d'un argument dans son sac pour me convaincre. "Après tout le trajet que tu as fait et l'argent dépensé pour venir juqu'en Australie, 65 dollars c'est rien, allez mate, tu es sur la grande barrière de corail, quoi!" Mon visage esquisse une mou indécise. il reprend. "Si tu as peur, je peux rester avec toi tout le temps". Touché. Si Tony est avec moi, impossible de ne pas ressortir vivante de l'expérience; Pourtant, m'enfoncer dans l'océan, coincée dans ma combinaison et reliée à la vie par un simple tube, m'oppresse déjà. "Down", je dis. Plus moyen de reculer. Nous retournons sous l'eau, j'attrape Tony par le bras et c'est parti dans les profondeurs du Pacifique. La sensation est magique; à la fois excitante, nouvelle et effrayante.
Mes oreilles s'y mettent, elles se bouchent, la douleur me prend toute la tête, "equalize" je me répète les instructions, je me bouche le nez tout en soufflant fort par les narines. C'est parti. je fais un petite signe à Tony, tout est ok, je suis prête pour descendre plus bas. Nous parvenons aux récifs coraliens. C'est splendide. Les rayons du soleil font ressortir les couleurs vives, violet, orange, jaune de ces organismes vivants. Des poissons orange et noir, jaune et bleu, s'en échappent. Je suis parmi eux, sensation unique.
Un autre apprenti plongeur nous rejoint. Zut, je dois partager Tony. Nous sommes à 10 mètres de profondeur, je dois continuer à me détendre, je poursuis l'auto-persuasion psychologique. Mais Tony tente alors une blague qui me sera fatale. "Bouh!". J'explose de rire à la vue d'une chose infome et inconnue, mi-animal mi-éponge , qu'il me tend. Je déconseille à quiconque de rire sous l'eau. Mon "breather" s'emplit d'eau, je suffoque. Là, je fais cette chose stupide, j'ôte mon breather, j'espérais peut-être l'espcae d'une demie-seconde pouvoir en retirer l'eau... Tony l'attrape, me le refourgue dans la bouche, et m'envoie de l'air, mais rien à faire; je commence à avoir des soubresauts d'épileptique, je panique, j'imagine le pire. "UP", je crie.
Michelma's Cay, un îlot préservé et classé comme réserve nationale, dans la grande barrière de corail
Pendant 10 minutes, Tony nous enseigne les bases. Respirer, relâcher la pression "equalize", et surtout "don't forget to breath", "vous avez fait ça toute votre vie", croit-il bon d'ajouter.
Après m'être pris plusieurs coups de palmes par des personnes ausi débutantes que moi, mais visiblement plus paniquées, c'etait le moment de prendre La grande décision. Up, or Down. Down: j'accepte de plonger et je débourse au passage 65 dollars australiens. Up: j'abandonne, je me dégonfle, j'économise.
Up, je lui fais avec mon pouce.Tony et moi remontons à la surface. "Tu as peur? Tu n'as pas l'argent?" "Un peu des deux", je dis. Visiblement habitué aux indécises, Tony a plus d'un argument dans son sac pour me convaincre. "Après tout le trajet que tu as fait et l'argent dépensé pour venir juqu'en Australie, 65 dollars c'est rien, allez mate, tu es sur la grande barrière de corail, quoi!" Mon visage esquisse une mou indécise. il reprend. "Si tu as peur, je peux rester avec toi tout le temps". Touché. Si Tony est avec moi, impossible de ne pas ressortir vivante de l'expérience; Pourtant, m'enfoncer dans l'océan, coincée dans ma combinaison et reliée à la vie par un simple tube, m'oppresse déjà. "Down", je dis. Plus moyen de reculer. Nous retournons sous l'eau, j'attrape Tony par le bras et c'est parti dans les profondeurs du Pacifique. La sensation est magique; à la fois excitante, nouvelle et effrayante.
Mes oreilles s'y mettent, elles se bouchent, la douleur me prend toute la tête, "equalize" je me répète les instructions, je me bouche le nez tout en soufflant fort par les narines. C'est parti. je fais un petite signe à Tony, tout est ok, je suis prête pour descendre plus bas. Nous parvenons aux récifs coraliens. C'est splendide. Les rayons du soleil font ressortir les couleurs vives, violet, orange, jaune de ces organismes vivants. Des poissons orange et noir, jaune et bleu, s'en échappent. Je suis parmi eux, sensation unique.
Un autre apprenti plongeur nous rejoint. Zut, je dois partager Tony. Nous sommes à 10 mètres de profondeur, je dois continuer à me détendre, je poursuis l'auto-persuasion psychologique. Mais Tony tente alors une blague qui me sera fatale. "Bouh!". J'explose de rire à la vue d'une chose infome et inconnue, mi-animal mi-éponge , qu'il me tend. Je déconseille à quiconque de rire sous l'eau. Mon "breather" s'emplit d'eau, je suffoque. Là, je fais cette chose stupide, j'ôte mon breather, j'espérais peut-être l'espcae d'une demie-seconde pouvoir en retirer l'eau... Tony l'attrape, me le refourgue dans la bouche, et m'envoie de l'air, mais rien à faire; je commence à avoir des soubresauts d'épileptique, je panique, j'imagine le pire. "UP", je crie.
Michelma's Cay, un îlot préservé et classé comme réserve nationale, dans la grande barrière de corail
vendredi, juin 23, 2006
La chaleur, enfin...
Aterrisage a Cairns. Bonheur de sentir l'air humide et chaud à la sortie de l'avion. Si Cairns s'est imposé comme une nécessité voire une évidence dans mon itinéraire de voyage, ce n'est pas par hasard. Où est-il possible de trouver autre chose que de la pluie, voire un peu de soleil?...Cairns, situé dans la zone la plus tropicale du pays. Accessoirement, c'est aussi la ville d'où l'on part frequemment pour visiter la grande barriere de corail.
Mon point d'ancrage est tout choisi, ce sera Gilligan's bagpacker. Dès l'arrivée, le ton est donné. les bagpackers débarquent le jour, la nuit. La réception est ouverte 24/24. 500 lits pour 500 jeunes, tous voyageurs. Les chambres sont plutôt classes pour le standing, mais un détail ne manquera pas de nous echapper. Les fenêtres et les murs vibrent. La musique s'échappe de la discotheque, situee juste en bas des dortoirs. Au cas ou l'on n'arriverait pas a dormir, il y a toujours une solution. Cette auberge est un lieu de fête permanente, comme l'est d'ailleurs la ville de Cairns, un espece de Cancun mexicain, les palaces de luxe en moins.Des concerts live, un écran géant surplombant la piscine où sont retransmis les matchs de la coupe du monde. Ce soir, c'est l'Australie qui joue, ca se passe...a 5h du matin heure locale. Autant dire que dormir n'est même plus une éventualité. je me résigne, le lendemain, j'ai prévu de visiter les plages du nord de cairns, j'aurais tout le loisir d'y sombrer dans le plus profond sommeil.
je quitte le centre animé et touristique de cairns pour les infinis bancs de sable des plages du nord, sur lesquelles viennent s'affaisser de gros rouleaux. Palme Cove et Trinity Beach sont de petits paradis...
Mon point d'ancrage est tout choisi, ce sera Gilligan's bagpacker. Dès l'arrivée, le ton est donné. les bagpackers débarquent le jour, la nuit. La réception est ouverte 24/24. 500 lits pour 500 jeunes, tous voyageurs. Les chambres sont plutôt classes pour le standing, mais un détail ne manquera pas de nous echapper. Les fenêtres et les murs vibrent. La musique s'échappe de la discotheque, situee juste en bas des dortoirs. Au cas ou l'on n'arriverait pas a dormir, il y a toujours une solution. Cette auberge est un lieu de fête permanente, comme l'est d'ailleurs la ville de Cairns, un espece de Cancun mexicain, les palaces de luxe en moins.Des concerts live, un écran géant surplombant la piscine où sont retransmis les matchs de la coupe du monde. Ce soir, c'est l'Australie qui joue, ca se passe...a 5h du matin heure locale. Autant dire que dormir n'est même plus une éventualité. je me résigne, le lendemain, j'ai prévu de visiter les plages du nord de cairns, j'aurais tout le loisir d'y sombrer dans le plus profond sommeil.
je quitte le centre animé et touristique de cairns pour les infinis bancs de sable des plages du nord, sur lesquelles viennent s'affaisser de gros rouleaux. Palme Cove et Trinity Beach sont de petits paradis...
Les surfers de Manly beach
Ce matin, la Fest Music a laissé des sequelles. Impossible d'envisager le moindre mouvement hors du lit. Adeline, elle, a dû retourner à son consulat et James, à sa "porfirin" ou l'etude de sa molécule informatique. Je les retrouve pour déjeuner dans une de ces galeries souterraines qui fait battre aussi le coeur de la ville. Les Food Courts. Une multitude de traiteurs, chinois, malais, thaï, proposent des repas à des prix imbattables. Townhall. nous sommes en plein coeur du quartier chinois, là où on trouve des boites de sushis pour 4 euros-cherchez l'erreur-Nous nous laissons tenter par une noodle soup malaise aux fruits de mer a base de lait de coco et d'epices. Nous nous séparons, chacun devant vaquer a ses occupations, moi, poursuivant ma découverte de Sydney pour quelques dernières heures.
Je me dirige vers Circular Quay pour prendre le ferry direction Manly, une petite île a quelques kilomètres.Je suis attirée vers Manly beach, repère de surfers. Là-bas, hommes, femmes, jeunes, vieux, s'entraînent.
Il est 16h, le vent souffle fort et l'orage menace. Il faudrait me payer pour que j'aille tremper un doigt de pied dans l'océan. Alfredo, un Italien, la trentaine, est recroquevillé sur la plage, grelottant dans sa combinaison. Il prend son 3ème cours de surf depuis son arrivée a sydney il y a deux semaines, et commence à se debrouiller. "Aujourd'hui, t'as réussi a te lever du premier coup", lui lance James, son jeune prof de 21 ans. Pourtant, Alfredo a l'air de regretter de s'être aventuré dans l'eau, ce jour-là. "Bon alors, je t'attends demain pour ta lecon? me dit James. Pas de bol. je pars ce soir, et pour faire un autre sport nautique qui ne demqnde pas autant d'efforts...nager avec les poissons multicolores de la Grande barriere de Corail.
Alfredo, italien de 35 ans, prend son 3ème cours de surf avec James, un australien de 21 ans.
Keyli est native de Sydney et pratique le surf depuis 5 ans
Parfum de contestation
En se promenant dans les rues de Sydney, il n'est pas rare de se retrouver les mains pleines de feuillets, proposant des actions de protestation. L'autre jour, non loin du consulat francais, je recevais un tract m'invitant a protester contre la detention de l'australien David Hicks, à Guantanamo Bay. Le rassemblement devait se tenir samedi, sur Martin place devant le consulat americain, pour réclamer sa libération, et plus généralement appeler a fermer la prison de fer au large de Cuba, ou plus de 500 hommes accusés de lien avec le terrorisme sont toujours détenus. Apres les suicides de plusieurs prisonniers, l'association appelant a manifester craint que ce ne soit bientot au tour de l'australien, là-bas depuis plus de 5 ans. "David is almost delusional and depressed as a consequence of the horrific treatment, including torture, isolation and almost 5 years of incarceration". "Bring him back home!" Le ministre australien de la justice, Chris Ellison, a récemment dévoilé un plan de transfert établi avec les EU par lequel David Hicks pourrait servir sa peine en Australie. Il devrait néanmoins être jugé par une commission militaire américaine.
Au détour d'une autre rue, une association appelle a une marche contre le nouveau projet de loi sur le statut des immigrés et refugiés, du gouvernement Howard. Un sujet qui fait la une de l'actualité depuis que le premier ministre australien a decidé de parquer les futurs refugiés dans un camp offshore, au large du territoire australien, jusqu'a ce qu'un pays tiers decide de les accepter. "Ces hommes et ces femmes qui fuient des conditions de misère et de guerre peuvent rester parquer dans ces camps pendant des années!", denonce le tract des militants.
"Actuellement, le gouvernement subventionne des îles pour qu'ils s'occupent de nos immigrés", explique, Peter, un australien originaire de Brisbane. Peter n'est pas spécialement porté sur les problèmes politiques, mais cette situation lui paraît aberrante. "Dans certaines îles, comme Nauru, il y a le camp, et le désert, ils n'ont nulle part où aller".
Un parfum de contestaion flotte-t-il contre le pouvoir conservateur en place? "Ca fait 10 ans que John Howard est au pouvoir et honnêtement, les australiens sont plutot satisfait du système. Il a fait de bonnes choses, comme supprimer les taxes que nous devions payer pour placer de l'argent pour nos retraites, ou pour faire un simple retrait bancaire", dit Peter. Pour lui, de toute facon, l'australien type n'a pas l'âme d'un manifestant. " Il y a eu un grand changement ces 20 dernieres années. Aujourd'hui, il est plus difficile de mobiliser les australiens; cela vient essentiellement des étudiants, mais pas des travailleurs", explique cet électricien de 35 ans.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement a supprimé les subventions qui étaient accordées aux associations étudiantes. Dans l'inscription de tout étudiant à l'université, une centaine d'euros étaient jusqu'alors reversés automatiquement aux associations qui géraient la vie de l'université. La suppression des subventions a été mal accueillie. Etait-ce une manière d'éviter la contestation?
Au détour d'une autre rue, une association appelle a une marche contre le nouveau projet de loi sur le statut des immigrés et refugiés, du gouvernement Howard. Un sujet qui fait la une de l'actualité depuis que le premier ministre australien a decidé de parquer les futurs refugiés dans un camp offshore, au large du territoire australien, jusqu'a ce qu'un pays tiers decide de les accepter. "Ces hommes et ces femmes qui fuient des conditions de misère et de guerre peuvent rester parquer dans ces camps pendant des années!", denonce le tract des militants.
"Actuellement, le gouvernement subventionne des îles pour qu'ils s'occupent de nos immigrés", explique, Peter, un australien originaire de Brisbane. Peter n'est pas spécialement porté sur les problèmes politiques, mais cette situation lui paraît aberrante. "Dans certaines îles, comme Nauru, il y a le camp, et le désert, ils n'ont nulle part où aller".
Un parfum de contestaion flotte-t-il contre le pouvoir conservateur en place? "Ca fait 10 ans que John Howard est au pouvoir et honnêtement, les australiens sont plutot satisfait du système. Il a fait de bonnes choses, comme supprimer les taxes que nous devions payer pour placer de l'argent pour nos retraites, ou pour faire un simple retrait bancaire", dit Peter. Pour lui, de toute facon, l'australien type n'a pas l'âme d'un manifestant. " Il y a eu un grand changement ces 20 dernieres années. Aujourd'hui, il est plus difficile de mobiliser les australiens; cela vient essentiellement des étudiants, mais pas des travailleurs", explique cet électricien de 35 ans.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement a supprimé les subventions qui étaient accordées aux associations étudiantes. Dans l'inscription de tout étudiant à l'université, une centaine d'euros étaient jusqu'alors reversés automatiquement aux associations qui géraient la vie de l'université. La suppression des subventions a été mal accueillie. Etait-ce une manière d'éviter la contestation?
Fest Music: un 21 juin a Sydney...
Il est minuit. Stéphane Houzan tente péniblement de garder les yeux ouverts. Endorphin, le célèbre compositeur de musique électro vient d'achever sa prestation tant attendue dans un bar de Newtown, à quelques encablures du centre de Sydney.
La journée fut longue pour Stéphane. Mais il peut enfin se détendre, après ces derniers mois passés à organiser un événement bien connu des francais depuis 25 ans, la fête de la musique. Fest Music pour Sydney. "Ca a bien pris, se rejouit-il. L'année prochaine, on pourra tabler sur une fête au niveau national". Organiser une fete de la musique en Australie, sa terre d'accueil depuis 16 ans, voila une idee qui trottait dans la tete de ce francais depuis deja 2 ans. Musicien, melomane, il dirige un label de musique pour enfant, ABC Melody. " C'etait complique a organiser, le gouvernement australien ne voulait pas donner de subventions, alors il a fallu tout faire a partir du volontariat", resume Stephane.Adeline en sait quelquechose. Cette jeune francaise de 23 ans, qui travaille comme attache de presse au consulat de France, a fait des heures sup pour participer au projet...totalement gratuitement. "A 17h,je quittais mon boulot tres administratif du consulat; le vrai boulot, celui qui m'interressait vraiment, ne commencait qu'apres", explique-t-elle. Jusqu'a la veille, tard le soir, Stephane l'appelait, panique, pour connaitre le nombre exact de personnes attendues pour la grande soiree de cloture. 100, 200, 300?...Difficile a evaluer pour un mercredi, soir ou les australiens ne sortent jamais.
Endorphin, DJ électro participait à la première édition de Fest Music
Stephane et son equipe ont reussi a reunir une centaine d'artistes. "Ca s'est fait par bouche a oreille; puis nous avons cree un site internet ou les musiciens pouvaient s'inscrire pour participer". Toute la journee, ils ont investi differents endroits de la ville: musees, hopitaux, cafes. Quant a Hyde park, les musiciens et spectateurs ont du rapidement le quitter, la pluie s'etant invitee a l'evenement, au grand dam d'Adeline.
19h00- La soiree de cloture de cette 1ere edition de Fest music demarre. La salle est immense et pourtant, la foule tarde a venir. Adeline et stephane ont le ventre noues. Pourvu qu'ils viennent.
"Je te l'avais bien dit, le mercredi soir les australiens ne sortent pas,ne t'etonnes pas s'il y a beaucoup moins de monde que prevu", dit Beck, une australienne de 24 ans a Adeline. Les premiers musiciens debarquent. la selection est eclectique. Des chanteurs hip hop qui forment un savoureux melange entre Boyz 2 men et Billy Crawford, une violoniste aux choregraphies un peu deboussolantes, un gourpe bresilien.Il est 21h30. La salle commence a se remplir et les australiens, spectateurs comme musiciens, sont visiblement enthousiastes. A 23h, Endorfin arrive enfin aux platines. On est happe par le son puissant, et les images qui defilent au rythme des beat electro et se refletent sur Endorfin, en pleine creation.Alors la scene australienne, plus ou mojns dynamique que la scene francaise?
" Il y a un enorme potentiel ici, resume Stephane, il faut juste pousser les choses. la vie est bien plus difficile pour les musiciens en Australie, qu'en France".
Reste que l'evenement a profite d'une bonne couverture mediatique; pour Stephane, cela ne fait aucun doute qu'il sera reconduit les annees suivantes. En attendant que la journee du 21 s'ancre comme La journee de la Fest Music dans les esprits des habitants de sydney et pourquoi pas du reste de l'australie, une deuxieme journee de fete est prevue ce samedi. Les habitants de Sydney n'auront alors plus d'excuses pour ne pas prendre part a la fete de la musique, si ce n'est...le continuel mauvais temps de l'hiver australien.
Adeline, qui s'est démenée au sein du comité d'organisation de Fest Music, et moi...
La journée fut longue pour Stéphane. Mais il peut enfin se détendre, après ces derniers mois passés à organiser un événement bien connu des francais depuis 25 ans, la fête de la musique. Fest Music pour Sydney. "Ca a bien pris, se rejouit-il. L'année prochaine, on pourra tabler sur une fête au niveau national". Organiser une fete de la musique en Australie, sa terre d'accueil depuis 16 ans, voila une idee qui trottait dans la tete de ce francais depuis deja 2 ans. Musicien, melomane, il dirige un label de musique pour enfant, ABC Melody. " C'etait complique a organiser, le gouvernement australien ne voulait pas donner de subventions, alors il a fallu tout faire a partir du volontariat", resume Stephane.Adeline en sait quelquechose. Cette jeune francaise de 23 ans, qui travaille comme attache de presse au consulat de France, a fait des heures sup pour participer au projet...totalement gratuitement. "A 17h,je quittais mon boulot tres administratif du consulat; le vrai boulot, celui qui m'interressait vraiment, ne commencait qu'apres", explique-t-elle. Jusqu'a la veille, tard le soir, Stephane l'appelait, panique, pour connaitre le nombre exact de personnes attendues pour la grande soiree de cloture. 100, 200, 300?...Difficile a evaluer pour un mercredi, soir ou les australiens ne sortent jamais.
Endorphin, DJ électro participait à la première édition de Fest Music
Stephane et son equipe ont reussi a reunir une centaine d'artistes. "Ca s'est fait par bouche a oreille; puis nous avons cree un site internet ou les musiciens pouvaient s'inscrire pour participer". Toute la journee, ils ont investi differents endroits de la ville: musees, hopitaux, cafes. Quant a Hyde park, les musiciens et spectateurs ont du rapidement le quitter, la pluie s'etant invitee a l'evenement, au grand dam d'Adeline.
19h00- La soiree de cloture de cette 1ere edition de Fest music demarre. La salle est immense et pourtant, la foule tarde a venir. Adeline et stephane ont le ventre noues. Pourvu qu'ils viennent.
"Je te l'avais bien dit, le mercredi soir les australiens ne sortent pas,ne t'etonnes pas s'il y a beaucoup moins de monde que prevu", dit Beck, une australienne de 24 ans a Adeline. Les premiers musiciens debarquent. la selection est eclectique. Des chanteurs hip hop qui forment un savoureux melange entre Boyz 2 men et Billy Crawford, une violoniste aux choregraphies un peu deboussolantes, un gourpe bresilien.Il est 21h30. La salle commence a se remplir et les australiens, spectateurs comme musiciens, sont visiblement enthousiastes. A 23h, Endorfin arrive enfin aux platines. On est happe par le son puissant, et les images qui defilent au rythme des beat electro et se refletent sur Endorfin, en pleine creation.Alors la scene australienne, plus ou mojns dynamique que la scene francaise?
" Il y a un enorme potentiel ici, resume Stephane, il faut juste pousser les choses. la vie est bien plus difficile pour les musiciens en Australie, qu'en France".
Reste que l'evenement a profite d'une bonne couverture mediatique; pour Stephane, cela ne fait aucun doute qu'il sera reconduit les annees suivantes. En attendant que la journee du 21 s'ancre comme La journee de la Fest Music dans les esprits des habitants de sydney et pourquoi pas du reste de l'australie, une deuxieme journee de fete est prevue ce samedi. Les habitants de Sydney n'auront alors plus d'excuses pour ne pas prendre part a la fete de la musique, si ce n'est...le continuel mauvais temps de l'hiver australien.
Adeline, qui s'est démenée au sein du comité d'organisation de Fest Music, et moi...
mercredi, juin 21, 2006
SYDNEY
Je quitte Brisbane pour Sydney. L'arrivee en avion, en rasant l'ocean, est impressionante. Le shuttle me depose a Circular Quay, endroit bien connu des touristes et digne d'un paysage de carte postale. Ici, tronent des buildings immenses, hotels de luxe et institutions financieres du pays, immeubles clinquants dominant l'ocean.
A l'Est de circular quay, le fameux opera house of Sidney; un batiment surprenant aux mille et une formes, qui laissent deviner un coquillage, et que l'on peut s'amuser a photographier sous tous les angles.Oeuvre de l'architecte danois Jorn Utzon, qui dut se retirer 10 ans apres le debut des travaux et abandonner son projet a un consortium d'architectes australiens.
En face, le harbour bridge de sydney accueille une veritable faune,voitures, cyclistes, trains, joggeurs...le pont est devenu un symbole de la ville,et relie les rives sud et nord de la baie.
En se promenant dans le centre ville, on est frappe par le clinquant et le gigantisme de la ville."un bon melange entre londres, ses batiments victoriens et ses parcs, et New-york avec ses grattes ciels et son dynamisme", me dis-je a moi meme. "La premiere fois que tu debarques a Sydney, ca fait toujours cette impression, explique Adeline, une amie francaise qui travaille depuis peu au consulat de france a sydney. Mais quand tu creuses un peu, tu te rends compte que tout ca, c'est du vernis".
les francais qui viennent s'installer a sydney, projettent sur la ville beaucoup de fantasmes,se construisent de superbes villas, mais ils sont decus a la longue. "Le niveau culturel est tres faible, et ca les francais s'en rendent compte tres vite, cela leur manque.le gouvernement australien n'investit pas dans la culture, regrette Adeline. Les seuls expos interessantes que tu trouves sont financees par des entreprises privees, qui ont bien sur une certaine maniere de presenter l'art".
James, son copain, est australien;il n'est pas de son avis. "C'est parcequ'on est un pays jeune, mais ca viendra ". L'art, James ne s'y interesse pas beaucoup. c'est un scientifique, il fait un PHD a l'universite de Sydney. Je tente vaguement de comprendre son sujet de thèse, ca tourne autour des molecules informatiques, apres... "It's cool...", ca c'est son grand mot, comme ca l'est apparemment pour beaucoup d'australiens, "no worries mate..." Adeline et James vivent dans une maison a Stanmore, dans la petite couronne autour du centre de sydney. On y trouve toutes sortes d'instruments, pianos, guitares, flutes, et les collocs (4 au total)s'y sont tous mis, ce qui donne des virees musicales sympa le soir, quand ils se retrouvent .
lundi, juin 19, 2006
Lost in Mt Coot-tha Reserve, episode 1
Aujourd'hui, envie d'un grand bol d'air. J'ai jeté mon dévolu sur le Lamington national park, l'un des innombrables parcs nationaux aménagés dans le Queensland. Mais voilà. ces parcs s'étendent sur plusieurs hectares et sont nichés dans des forêts pratiquement impossibles d'accès sans voitures...Adieu Lamington National park, ses grottes et sa forêt humide subtropicale...deux options de repli, plus accessibles: l'option "animalière", en se rendant dans un sanctuaire de koalas, ou l'option "Nature", en explorant la Mont Coot-tha Reserve, avec sa forêt et sa vue spectaculaire sur la ville de Brisbane et les îles de Moreton Bays.
Ce n'est pas que l'envie d'observer les koalas ni de nourrir des kangourous apprivoisés ne me démangeait pas; mais la perspective de me retrouver dans la peau du touriste qui débourse 15 dollars pour être prise en photo avec ces adorables créatures a eu vite fait de me rebuter. Aujourd'hui, ce sera journée Nature...sous la pluie bien entendu.
Nous débarquons sur le Mont Coot-tha avec Olivier, visiblement pas très emballé. Dès le début, il avait flairé le mauvais coup. D'autant plus qu'il connaissait le sens de l'orientation désastreux de sa soeur. "Elle va nous perdre", devait-il maugréer alors qu'il s'enfonçait dans la forêt, et il n'avait pas tort.
C'est que l'Australie n'est pas très accueillante pour les piétons non-motorisés, les indications sont minimes, je décide quand même de me fier aux maigres panneaux qui apparaissent de temps à autre dans la forêt: pour rejoindre le parcours d'art aborigène, plus que 1000 mètres, allez, on y est presque...1000 m plus loin, nous arrivons devant trois tas de pierre. Et les "slaughter Falls", ces merveilleuses cascades qu'on nous avait promises sur les fameux panneaux, où sont elles? Olivier me fait ingénieusement remarquer que la route a pour nom "summer track", c'est à dire chemin d'été, or...on en revient toujours au même point: c'est l'hiver! Les cascades sont asséchées. Finalement, on aurait peut-être mieux fait d'aller voir les koalas.
Nous nous installons dans une des nombreuses ères de pic nics, qui ont fait la renommée de la Mont Coot-tha Reserve.
De grosses dindes et autres volatiles bizzares surgissent et tentent de se rapprocher avec tactique de notre repas, qui sera plus court que prévu...Bon, il faut trouver la sortie, mais là, aucune indication. Le bus part dans 45 minutes, et la nuit tombe dans une heure, mais cette fois, nous sommes bel et bien seuls au monde dans cette forêt, et perdus. Olivier veut rebrousser chemin, je refuse, le sens de l'orientation n'est pas mon fort, certes, mais il me reste l'intuition féminine...
dimanche, juin 18, 2006
1st day in Brisbane
Réveillée par les premiers rayons du soleil...je vais enfin pouvoir profiter de mes premiers jours de vacances! Pourtant, je remballe vite mon enthousisame: le rayon de soleil s'était en fait glissé entre deux nuages, bien épais...
C'est l'hiver en Australie, je dois bien me faire une raison. Pourtant, cette nuit, j'ai rêvé que je m'élançais à bord d'un voilier dans l'archipel des Withsunday islands, dans le nord de l'Etat du Queensland. Des îles aux eaux turquoises, près de la grande barrière de corail...Des îles aux noms aussi évocateurs que Daydream island, Lizard Island, Heron island. Des îles, la grande barrière de corail en compte près de 90, pour la plupart inhabitées.
Le voilier attendra. Commençons déjà par la visite de Brisbane. La 3ème ville d'Australie, 1 500 000 habitants, capitale de l'etat du Queensland.
On s'y sent bien. Le cadre a beau être digne d'une ville occidentale avec ses buildings un peu dépareillés qui s'élèvent, l'ambiance y est relax.Peu de bruit, peu de circulation, on s'y promène tranquillement sans être débordé par la foule. Les passants attendent poliment leur tour pour traverser; un cliquetis se déclenche soudain, tel un chronomètre, et voilà que les australiens s'élancent sur le passage piétons sur le son d'une mitraillette pour rejoindre l'autre bord.
Mais une fois le bruit passé, voilà la tranquillité revenue. Les Australiens flânent tranquillement le long des rues ou au bord des rivières. Toujours vêtus de leurs indémodables tongs, malgré la pluie...
La population y est très métissée. Au dernier recencement, 23% des australiens étaient nés à l'étranger et 40% avaient des origines mélangées.
Je note une forte présence d'asiatiques. En effet, les immigrants de fraîche date arrivent principalement de Chine, du Vietnam et d'Inde...mais aussi de Nouvelle Zélande, d'Afrique et du Royaume-Uni.
Des aborigènes, on en voit peu à Brisbane, sauf dans les musées nationaux ou les peintures rupestres sont exposées, façon d'affirmer l'identité multiculturelle du pays.
Reste que sur de nombreuses façades d'immeubles, on peut voir des panneaux martelant "RECONCILIATION". Ils font allusion à la "reconciliation week" instaurée par le gouvernement de John Howard, entre fin mai et début juin; manière de faire un pas vers des communautés sévèrement discriminées et qui ne représentent plus à présent que 2,2% de la population. Les aborigènes vivent pour la plupart dans le Territoire du Nord du Queensland, l'Etat où l'espérance de vie est la plus courte.
Visite de l'université du Queensland avec Olivier. Tous les matins, il prend un ferry au centre de Brisbane, qui l'emmène jusqu'au campus de l'université. 38 000 étudiants, la plupart originaires du Queensland.
BRISBANE BY NIGHT
BRISBANE.
Il n'est que 19h, et pourtant une nuit noire s'est installée quand je sors de l'aéroport. Olivier, mon frère, qui vit à Brisbane depuis maintenant presque un an, est venu me chercher, un livre de biologie marine sous le bras. "Ne me fais pas croire que tu as commencé à réviser tes exams une semaine avant, je ne te crois pas".
De nous deux, il a toujours été celui pour lequel révision rime avec "la veille", tandis que pour sa pauvre soeur, il rimait plutôt avec fiches bristols concoctées péniblement depuis des semaines. Deux jumeaux, et pourtant deux êtres si différents...
Je m'installe rapidement dans sa résidence univeritaire de Margaret street, en plein centre de Brisbane, et fais connaissance avec les voisines de chambre de mon frère, des coréennes qui écoutent du britney spears et ont placardé sur leur porte les 30 devises qui les font vibrer dès le matin: loose weight, somebody telling me that I lost weight, having money, being loved...sont les quatre que j'ai retenu, pas étonnant qu'il y ait quelques frictions entre voisins, mon frère étant plutôt du style: qu'on me fiche la paix, que je puisse jouer à ma PSP et lire mes comics tranquille.
23h d'avion, et pourtant, pas l'impression du tout d'être à l'autre bout de la carte, pas l'impression d'avoir laissé passer une journée derrière moi. Finalement, cette ville me paraît familière, avec ses hauts buildings, sa rivière et ses grands espaces. Mon frère n'est pas un couche tard, mais pas question de s'endormir sur ma nouvelle terre d'accueil sans avoir jeté un coup d'oeil aux alentours.
Brisbane by night, ça donne ça.
Nous marchons, marchons, traversons le pont... au dessus de la Brisbane River. Nous arrivons bientôt à South bank où la municipalité à installé une petite plage synthétique dont Paris Plage n'a rien a envier. Je m'étonne de ne croiser personne. Il n'y a personne dans cette ville? "C'est que la ville est très étendue, c'est la plus étendue d'australie", me rétorque mon frère.
Ok, le pays a l'une des densités les plus faibles au monde avec 2,5 habitants au kilomètre carré. 20 millions d'habitants pour un territoire-continent quasiment aussi grand que les Etats-Unis. Mais outre ces considérations géographiques, la raison de ce désert humain n'est-elle pas liée à ce qui fait vibrer le coeur de tous les footeux du moment? Les australiens sont des fous de sports télévisés. En plus, l'Australie s'apprête à affronter le Brésil, bien que personne ne se fasse d'illusions...
le sport le plus suivi ici est l'Australian Rules Football qui, comme son nom l'indique mal, est du rugby à 18 joueurs sur un terrain ovale et dont les compétitions prennent la forme de guerres tribales. Passons la discussion sport, je risque de ne pas tenir la route longtemps.
L'ultime possibilité. Les jeunes se sont donnés tous rendez-vous à la Fortitude Valley, le quartier des boîtes de nuit; Pour nous, ce ne sera pas pour ce soir. Nous regagnons la résidence après cette virée nocturne très rafraîchissante (dans tous les sens du terme- J'ai bien sur choisi l'hiver pour découvrir l'Australie...)pour retrouver les coréennes et Britney.
Il n'est que 19h, et pourtant une nuit noire s'est installée quand je sors de l'aéroport. Olivier, mon frère, qui vit à Brisbane depuis maintenant presque un an, est venu me chercher, un livre de biologie marine sous le bras. "Ne me fais pas croire que tu as commencé à réviser tes exams une semaine avant, je ne te crois pas".
De nous deux, il a toujours été celui pour lequel révision rime avec "la veille", tandis que pour sa pauvre soeur, il rimait plutôt avec fiches bristols concoctées péniblement depuis des semaines. Deux jumeaux, et pourtant deux êtres si différents...
Je m'installe rapidement dans sa résidence univeritaire de Margaret street, en plein centre de Brisbane, et fais connaissance avec les voisines de chambre de mon frère, des coréennes qui écoutent du britney spears et ont placardé sur leur porte les 30 devises qui les font vibrer dès le matin: loose weight, somebody telling me that I lost weight, having money, being loved...sont les quatre que j'ai retenu, pas étonnant qu'il y ait quelques frictions entre voisins, mon frère étant plutôt du style: qu'on me fiche la paix, que je puisse jouer à ma PSP et lire mes comics tranquille.
23h d'avion, et pourtant, pas l'impression du tout d'être à l'autre bout de la carte, pas l'impression d'avoir laissé passer une journée derrière moi. Finalement, cette ville me paraît familière, avec ses hauts buildings, sa rivière et ses grands espaces. Mon frère n'est pas un couche tard, mais pas question de s'endormir sur ma nouvelle terre d'accueil sans avoir jeté un coup d'oeil aux alentours.
Brisbane by night, ça donne ça.
Nous marchons, marchons, traversons le pont... au dessus de la Brisbane River. Nous arrivons bientôt à South bank où la municipalité à installé une petite plage synthétique dont Paris Plage n'a rien a envier. Je m'étonne de ne croiser personne. Il n'y a personne dans cette ville? "C'est que la ville est très étendue, c'est la plus étendue d'australie", me rétorque mon frère.
Ok, le pays a l'une des densités les plus faibles au monde avec 2,5 habitants au kilomètre carré. 20 millions d'habitants pour un territoire-continent quasiment aussi grand que les Etats-Unis. Mais outre ces considérations géographiques, la raison de ce désert humain n'est-elle pas liée à ce qui fait vibrer le coeur de tous les footeux du moment? Les australiens sont des fous de sports télévisés. En plus, l'Australie s'apprête à affronter le Brésil, bien que personne ne se fasse d'illusions...
le sport le plus suivi ici est l'Australian Rules Football qui, comme son nom l'indique mal, est du rugby à 18 joueurs sur un terrain ovale et dont les compétitions prennent la forme de guerres tribales. Passons la discussion sport, je risque de ne pas tenir la route longtemps.
L'ultime possibilité. Les jeunes se sont donnés tous rendez-vous à la Fortitude Valley, le quartier des boîtes de nuit; Pour nous, ce ne sera pas pour ce soir. Nous regagnons la résidence après cette virée nocturne très rafraîchissante (dans tous les sens du terme- J'ai bien sur choisi l'hiver pour découvrir l'Australie...)pour retrouver les coréennes et Britney.
AUSTRALIE ME VOICI
à peine le 117 quitté, voilà que je me remets moi aussi à mon blog.
Plus d’enquête à faire sur le CNE ni d'épluchage sans fin des rapports de l'OCDE pour le brillant mais cinglant Peter Gumble, plus besoin de rouvrir mes vieux carnets pour mettre en scène un personnage coloré et croustillant jusquà la fiction pour Asbel el colombiano...
Envolés les lead, les chapos et intertitres. Nous voici repartis sur la route du voyage.
Nous quittons Israël, là où nous nous étions arrêtés...pour une quinzaine d'heures d'avion supplémentaires... Et non pas pour la compagnie El Al (qu'au passage je ne considère pas être une « pure merveille » pour sa sécurité, comme l'a écrit la journaliste de l'Arche dans son article sur notre voyage en Israël, mais une merveille pour la délicieuse nourriture qui nous a été servie tout au long du vol- mes considérations étant donc un peu plus terre à tere que celles que la journaliste de l'Arche a bien voulu m'attribuer, en tronquant des phrases dispersées dans ce blog-procédé ingénieux mais indigne d'une bonne journaliste) mais pour Singapore Airlines...direction: L'AUSTRALIE.
Ca y est, c'est dit.
Départ pour l’autre bout du monde, une vingtaine d'heures d'avion, mais avec un choix de 39 films à sélectionner, impossible de s'ennuyer. Si l'envie m'avait prise, j'aurais même pu apprendre le singapourien, un programme intégré dans la petite télé me faisant face me le permettait.
Je faisais escale à Singapoure, alors quelques mots auraient pu m'être utiles.
Changi International Airport est un hub vraiment impressionnant. Des mall centers intégrés, des espaces aménagés pour la coupe du monde de foot avec des sièges en forme de ballon et du terrain synthétique, des appareils électriques en tout genre allant du dictionnaire quadrilingue à l’appareil qui vous masse les orteils, des spécialistes de sushis s’affairant à découper le poisson cru, des tours organisés pour partir à la découverte de singapour, pour quelques heures…
Ca parle dans toutes les langues et ça transite dans tous les sens. Je retrouve bientôt les tenues colorées et accueillantes des hôtesses de singapoure airlines- El Al n’a qu’à bien se tenir- et me voilà reparti pour une dizaine d’heures au dessus de l’Océan Indien. Nous survolons des îlots splendides, je n’ai pu résister à l’envie de prendre quelques clichés.
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