mardi, janvier 23, 2007

Arequipa, Peru


Arequipa, la ville blanche. Ce qui saisit de suite, quand on arrive du Chili ou de l'Argentine, ce sont les visages plus metissés. Et souvent les habitants surtout les femmes troquent leur jeans occidental pour une tunique brodée et colorée. La deuxieme ville du Perou, avec un million d'habitants, a gardé de sa periode coloniale ses nombreuses églises et couvents de nonnes. On s'y ballade avec tranquillité pendant que des péruviennes en costumes traditionnels tissent et
brodent dans les rues et que des enfants viennent vous réclamer quelques soles. Sur la Plaza de Armas, les péruviens s'adonnent a toute sorte d'activité, la plus repandue: la sieste sur les bancs ou la chasse aux pigeons devant la fontaine bordée de palmiers.

On le sent, cette terre est chargée d'histoire. Les chercheurs découvrent sans cessent des vestiges de la civilisation inca, dernière grande civilisation dont l'empire s'effondra en 1532, vaincu par l'espagnol Francisco Pizzaro. Des momies ne cessent d'être découvertes.

Dans le musée Santuarios Andinos d'Arequipa, je m'ébahis devant mon homonyme momifiée: la momie Sarita, découverte dans le volcan Sara Sara dans le centre du Pérou.
Il s'agit d'une jeune fille de 12 ans. Elle est recroquevillée, les genoux croisés et drappés d'une étole brune dont le tissu paraît daté d'hier. De la glace recouvre son maigre squelette. Cette fille qui appartenait à la noblesse a été sacrifiée, elle porte la marque d'une crosse en haut de son oeil droit.
C'est ce type de rite qui fut utilisé pour calmer les dieux. Lors d'une éruption volcanique à Arequipa : la surnommée Juanita fut sacrifiée au sommet du volcan Ampato, il y a plus de 500 ans. Juanita retrouvée en 1995 et préservée par la glace, repose a coté de Sarita.

Las Bodegas de Maipu, Mendoza, Argentina

"Por aja". Guillermo, avec son accent bien prononcé de porteño (Buenos Aires) releve la tete de sa carte, d'un air decidé. Son pere Hector dit Chango, refuse de l'ecouter et prefere continuer tout droit.
Nous longeons les vignobles depuis 45 minutes dans la région de Maipu, a une vingtaine de kilometres de Mendoza, et toujours rien. Sinon des hectares de vignes s'etirant a l'infini. Partis de mendoza en voiture ce matin, nous recherchons une pancarte, un signe indiquant l'entrée d'une bodega, la ou notre obsession du vin pourrait s'etancher.
Guillermo, qui etudie sa carte depuis une heure commence a perdre patience, alors que son pere lui, effectue des virages tranquilement dans la campagne tout en s'arretant de temps a autre pour converser avec des vendeurs de melon ou des passantes sur le chemin. Le visage bien rond et degageant la sympathie et la joie de vivre.
Hector, donc, dit Chango, est tout un personnage. Chanteur lyrique et folklorique, il a fait ses debuts en Argentine avec son groupe avant de debarquer en France . Plus tard, posés dans un retau ou nous degustons une viande grillee arrosee de Malbec, nous ecoutons le CD de ses debuts devant l'air enjoué du patron.

"A droite", hurle Stephania, devant son pere borné, qui visiblement préfere faire des rondes dans la campagne plutot que d'arriver promptement aux bodegas.
La Bodega don felipe Ritini, enfin. Apres un passage dans le musee du vin, histoire que la journee ne soit pas qu'une pochtronnerie...nous degustons une cabernet sauvignon et un Malbec. Deux verres a peine remplis, mais avec la chaleur, ca montre vite a la tete. Et dire que nous avions prevus de parcourir les vignes a vélo Guillermo, Stephania et moi. J'avoue, c'est moi qui avait lance l'idée. Je nous imagine, entrain de vaciller et de faire de belles courbes en croyant aller tout droit.
Les tonneaux de vin sont alignes comme des oeuvres reliées dans une bibliotheque. Une odeur de Roble emplit l'air et nous nous laisson ennivrés délicieusement en explorant la cave de Felipe rutini, le maitre de ses lieux.

mercredi, janvier 17, 2007

Mendoza, Argentina

Me voici a Mendoza, 19 heures de bus plus tard... partie de Bariloche, nous avons remonte toute la cordillere des andes vers le Nord de l'Argentine. La encore, des paysages a couper le souffle.
Mendoza, ville moyenne et tres tranquille. dans la region se trouve toute les bodegas de vino d'ou sort le faneux vin de mendoza. une petite degustation a suivre...

Bariloche, un petit paradis en Argentine


Envie de voir du monde et de changer de frontieres. Le calme des lacs commencent a nous peser. Alors au lieu de poursuivre notre route vers le sud chilien, aux iles Chiloe, Cést parti pour l'Argentine! En 6 heures seulement, nous voici a Bariloche, de láutre cote de la cordillere des Andes. Le trajet est somptueux, alors que nous zigzaguons dans les montagnes que survolent les condors.
Bariloche est un petit paradis, au bord des lacs et des montagnes, des fabriques de chocolat tous les 100 metres.
Apparament, dánciens nazis lónt trouve tres a leur gout pour venir sý cacher. Mais si lón passe cet episode funetste, il y a quelquechose dans látmosphere de Bariloche qui vous submerge et vous fait vous sentir... infiniment bien. Tout de suite l'ambiance change. Nous qui deprimions de ne plus voir ame qui vive, nous sommes gatees. A Bariloche, ca grouille, de voyageurs mais aussi d'Argentins qui prennent des vacances...plutot sportives.

dimanche, janvier 14, 2007

Une p’tite retraite au bord des lacs ?


C’est décidé, cette fois, nous allons quitter la suisse chilienne. Le silence des champs de lamas commence à nous peser, et nos ballades dominicales au bord des lacs, comme deux sexagénaires, aussi.
Alors que nous effectuons notre énième marche au bord du lac à Frutillar et à PuertoVaras, et entrons dans les boutiques d’artisanat, je ne peux m’empêcher de penser qu’on se croirait dans une petite station française huppée comme Meribel. L’artisanat n’a, encore une fois, rien de local.

Hier encore, en montant dans un taxi, j’aperçois une cocarde tricolore qui pend au rétroviseur. Je questionne le chauffeur avec intérêt, certaine d’avoir découvert un compatriote ou bien un admirateur de la révolution française. Pas du tout me dit-il, c’est le symbole de l’indépendance du Chili, le 18 septembre. Je repense à Pedro dans le bus « les chiliens manquent de personnalité et copient tous les autres ».
Leur indépendance, ils l’ont acquise avec une cocarde tricolore, si c’est pas du plagiat…



Qu’on ne s’y trompe pas, j’apprécie les chiliens, leur charme et leur tranquillité, mais l’idée d’un petit tour du côté argentin nous plaît bien.
C’est parti pour Bariloche, de l’autre côté de la cordillère des Andes, en Argentine, à seulement 6 heures des Lacs chiliens.

Zen, restons Zen...a Puerto Octay, Chili

Nous poursuivons notre exploration de la région des Lacs. Ses paysages ne sont pas très dépaysants, mais il y règne une tranquillité et un bien être sans pareil. La veille, après un effort démesuré-le volcan Villarica-nous sommes allées nous ressourcer aux termas geometricas, des thermes d’eau chaude naturelle, en pleine montagne. Sensation de délice mêlée à une vraie surprise que de nager dans la forêt, dans une eau à 39°, pendant que le bruit des cascades nous transporte dans un autre monde.

Nous sommes donc parfaitement zen pour affronter les multiples changements de bus qui nous attendent et le flegme de ses chauffeurs. Les trajets, du bord d’un lac à un autre et d’un village paumé au nom aussi mystique que Loncoche ou Pinguipuli à un autre, paraissent durer une éternité. Mais la lecture des journaux locaux comme « le courrier du Lac » dont nous sommes devenues totalement accros suffit à nous maintenir agitées. On y apprend par exemple que les habitants de Villarica veulent sauver les chiens abandonnés et organisent une marche devant la mairie, que les Mapuche de Pinguipuli organisent un grand parlement mapuche pour discuter de leur représentation, ou, un peu moins local, que le fils de Fidel Castro est en visite à Valdivia pour inaugurer un nouveau centre scientifique et sera reçu par la Bachelet en personne…

Quelques pages du « courrier du Lac » plus loin, nous arrivons à Puerto Octay, un petit bled autour du Lac Llanquihué. Et le bus nous dépose au bord d’une route, où se trouve notre hotel, el zapatillo amarillo, coincé entre un champ de mouton et un champ de lama.


Charmant petit refuge en plein milieu de la campagne et faisant face au majestueux volcan Osorno-non, celui-la, on ne le grimpera pas-, notre dortoir est construit comme un laboratoire astronomique et nous dormons la tête sous les étoiles…






samedi, janvier 13, 2007

Les Chiliens, a L'Ouest...


Premiere regle au Chili: ne jamais ecouter les chiliens...ils tentent toujours de vous induire en erreur. Ils ne le font pas expres mais semblent planner dans des hauteurs andines...Vous aurez beau demander a 3, 4 personnes differentes, pas un ne connait le nom des rues ou il se trouve, et lorsqu'ils tentent de vous tracer un trajet, vous avez vite fait de vous retrouver soit dans une impasse, soit dans un champ de lama; resultat, ne vous fiez qu'a vous meme.
Souvent ils sont bien en peine de vous expliquer le produit qu{ils essaient de vous vendre.
petit dialogue illustratif:
Moi: Eso, es queso de que?(ce fromage, c'est quoi?)
vendeur: de cabra (de chevre).
Moi: Seguro? no parece (ah bon, on dirait pas)
Vendeur: No, es queso de vaca. (non, c'est du fromage de vache)
Moi: bueno, es queso de cabra o de vaca? (mais, c'est du fromage de vache ou de chevre alors?)
Vendeur:de cabra (de chevre).

Bon, je laisse tomber.

Bizzare notion du temps aussi,. Toujours multilpier par deux voire trois le temps indique par les chauffeurs de bus. Villarica-Loncoche? Pues...unos 40 minutos...
la, ca veut dire 1h45. Sur les routes du Chili, pas d'arret de bus officiel. Tous les 50 metres, un chilien surgit d'un champ ou d'un coin de rue pour arreter le bus et grimper. Ils en profitent aussi pour se faire raccompagner jusque devant leurs maisons, les petits malins. Essayez de faire ca si vous venez a Paris, vous allez voir comment vous serez recus par nos chauffeurs de bus locaux...

jeudi, janvier 11, 2007

A nous trois, Volcan !

(c) C. Kagan


5h du mat, le réveil sonne. Douche, petit dej’. On truffe les sacs des sandwichs préparés la veille. direction la station de bus. zombies. Le bus roule vers Pucon, et le volcan s’élève devant nous avec sa brume habituelle. Je le lâche deux minutes des yeux, et voila qu’en reposant mon regard sur lui, il se découvre totalement, avec sa neige et son cratère fumant. C’est toi qu’on va affronter aujourd’hui, je pense, encore toute endormie.
Arrivée à Pucon, nous rencontrons notre guide Carlos et les 3 brésiliens qui nous accompagnent dans notre folle escalade du volcan. « C’est pas avec tes converses que tu vas grimper ce truc Clara »… L’équipement est assez costaud ; pioche, casque, chaussures de montagnes, raquettes…
Le challenge de la journée, c’est de ne pas trop se plaindre.
Arrivés au pied du Volcan Villarica, Carlos nous annonce la couleur : le cratère est à 2800 mètres, c’est 4h30 de montée, c’est en pente raide mais on va y aller « despacio »…vaudrait mieux.



(c) C. Kagan



Les temeraires, the team: Clara, moi et trois bresiliens

Le volcan Villarica se tient devant nous comme un monstre avec sa neige et sa roche volcanique. Peu à peu, il s’emplit de petites têtes casquées qui grimpent, elles aussi…Le villarica est un peu l’industrie touristique de la ville de Pucon. Chaque jour, plus de 15 agences envoient entre 150 et 200 personnes au total le gravir.4h30 plus tard -des plaintes et des arrêts que nous ne mentionnerons pas-, nous voici au cratère, avec un vent de diable qui entraîne le souffre droit dans nos yeux et nous empêche de respirer. Le spectacle est pourtant magnifique. Ce volcan, il va bien falloir le descendre à présent. Et ce sera, sur les fesses, en glisse libre-impression de faire du bobsleigh sur un volcan ! Nous arrivons en bas, démontées, fracassées. Demain, on arrêtera de prétendre être sportive et on ira…aux thermes ?

Un petit chalet en suisse...chilienne



Je quitte la côte chilienne pour le Sud. Arrivée au terminal de Bus de Villarica apres 15 heures de route, je déambule dans les rues désertes à la recherche de la Torre Suissa, ou m’attend Clara qui voyage seule depuis 4 mois en Amérique du sud. « I am Clara’s friend ». « Clara ? she’s sleeping », me repond Claudia du haut de son 1m80 avec un fort accent suisse-allemand.
Claudia, la gérante, tient son auberge qui ressemble à un chalet suisse avec une rigueur germanique. Je retrouve Clara qui sort a peine de sa chambre toute boisée. Drôle d’impression de se retrouver dans cette petite ville du sud du chili après s’être quittée dans la folie d’East Village a New York.
Changement de décor, mais pas dépaysement. A Villarica, dans la région des lacs, on se sent en Suisse, en Haute Savoie, devant le Lac Lément…mais pas en Amerique du Sud ! Tout y est tellement propret et bien organisé…c’est que les Allemands, depuis les années 1900 ont colonisé cette petite partie du territoire. Mais en plus de la population blonde aux yeux bleus, les paysages sont vraiment familiers. Pas besoin d’aller au Chili, on a nos Alpes, pourrait-on dire ; mais si on commence a faire ce genre de comparaison…




Contente quand même d’être arrivée dans la suisse chilienne, je traîne Clara au Parc national de HUerquehue…grosse difficulté de prononciation. Des hectares d’arbres et de plantes inconnues…On est dans la forêt de Vincennes ? Bon on arrête les sales comparaisons. Mais promis, j’arrête de m’obstiner à vouloir visiter les parcs nationaux.

Identité chilienne ?


Difficile de cerner ces chiliens. Je suis ici depuis six jours -très peu pour prétendre connaître un peuple…mais la difficulté à cerner leur identité me poussent à penser… qu’il en manquent.
En évoquant la question avec un chilien lors d’un long voyage en bus, celui-ci confirme ma première impression. « Nous sommes un peuple totalement inauthentique, me dit Pedro. Il a grandi dans la région de Temuco, ou vivent la plupart des Mapuche, le peuple indigène du Chili.
Pourtant, contrairement à des pays comme le Mexique ou non seulement une grande culture indigène s’affirme et une forte culture nationale avec des plats, de l’artisanat, un drapeau, rien de tel au Chili. Pas de lever de drapeau une fois par jour en chantant l’hymne national, un artisanat plutôt fade et sans vrai touche locale. Des plats nationaux qui ne se distinguent pas par leur grande originalité.
« Les chiliens sont tellement peu surs d’eux qu’ils ont besoin de copier la culture des autres », explique Pedro. « C’est aussi dû à la période Pinochet, il a tué les sentiments nationalistes qu’il pouvait y avoir en chacun ». La culture chilienne est très américanisée et se nourrit de plusieurs influences européennes. Il n’y a qu’à voir dans le sud du Chili, rempli d’allemand.

De Concón a Horcón...

Les plats défilent devant moi, à la casa Reina Victoria, un petit restaurant typique comme Concón en compte des trentaines. A peine après avoir fini mes camarones a la mayonesa, Teresa me sert une paila marina suivi d’un poisson frais d’ici, le congrio…les plats ne s’arretent plus d’arriver. Je me laisse faire, en écoutant un chanteur chilien qui vient d’entrer. Il a du caractère, le Miguel, il gratte sa guitare en fredonnant des airs flamenco, et ça plait.
Occupée entre la découverte de mes plats, Miguel qui chante et le décor autour de moi-pittoresque. La casita reina victoria est coincée entre une station essence Copec et un bout de plage de sable noir.

Concon est un petit village typique, près de vina del mar mais loin du strass de la station balnéaire. Quelques kilomètres après vina del mar, le décor change. Plus de palmiers ni de buildings clinquants, on est à la campagne.

Le paysage devient plus désertique, et des dunes de sable se dessinent dans le paysage, si bien qu’on a envie d’arrêter le bus et de plonger dans les dunes. Sur la plage, sans beauté particulière, des enfants jouent tout en gardant un œil sur les chevaux. Car on vient ici pour déguster des mariscos, ou faire du cheval sur les dunes de sable.



Quelques bus plus loin…a Horcon. Un charmant village de pêcheurs avec une crique très tranquille et une plage au nom exotique, Cau-Cau…

lundi, janvier 08, 2007

En la casa de Pablo Neruda



El Mar

El Oceano Pacifico se salia del mapa!
No habia donde ponerlo. Era tan grande
desordenado y azul que no cabia en ninguna parte.
Por eso lo dejaron en frente a mi ventana.

fragmento "una casa en la Arena", Pablo Neruda.

dimanche, janvier 07, 2007

un point politique


La politique est loin dávoir le vent en poupe au Chili, alors que le mois de decembre a revele de nombreuses irregularites et malversations financieres au sein de lÉtat. La crise de confiance frappe aussi bien la droite que la gauche et les chiliens sont plus nombreux a reclamer une vraie reforme.
Michelle Bachelet sort la tete haute de ce climat de crise. L´enquete realise par le CEP revele un vrai soutien de la population a la presidente. elle obtient 52% dávis favorables, passant de 46% a 52% en six mois. A 59%, les chiliens disent pouvoir lui faire confiance, mais láccusent de ceder trop facilement aux groupes dínteret et dágir sans assez de fermete.

Boheme a Valparaiso, Chili


Arrivee a Valpo, comme on la surnomme ici, la cite boheme des abords de Santiago. Le decor change du tout au tout. Fini la capitale et ses avenues ordonnees et bordees de boutiques occidentales. Valparaiso, c'est deux villes qui se cotoient, l'une au dessus de l'autre. La partie du bas, qui longe le port, animee, bruyante et sans reelle beaute. Et la deuxieme partie, qui fait sa vraie particularite, ce sont les hauteurs: des maisons colorees sont jonchees les une sur les autres, tels des legos s'emboitant, formant des montagnes qui s'elevent vers le ciel. Un spectacle fascinant qui nést pas sans me rappeler un melange de Taxco au Mexique et de San Pedro de Atitlan au Guatemala...avis aux connaisseurs.


Les hauteurs de Valparaiso s'appelle les cerros. On y accede par telepherique, ou avec ss pieds-et on maudit son sac de voyage que l'on croyait pourtant tres leger. Me voila donc entrain de grimper le cerro concepcion, et a me perdre dans les ruelles aux maisons colorees. C'est le coin le plus boheme et le plus artistique de la ville, la maison de Pablo Neruda nést pas loin.
Mais les cerros et leurs maisons ne jouent pas tous dans la meme cour. Beaucoup d'entre eux sont des favelas dans les hauteurs, et plus on grimpe, plus la pauvrete est frappante. Les habitants du bas de Valpo s'y promenent tres rarement et vous deconseillent d'y aller.

Le Cerro Baron et ses habitants





samedi, janvier 06, 2007

La langue francaise en voie de disparition au Chili?



Un mois que Pinochet est mort et son nom est sur toutes les levres.
Dans la rue centrale de paseo ahumado, Miguel Guzmán et quelques collegues crient au scandale. La reforme educationelle impulsee par Pinochet ds les annes 1980 pour imposer aux etudiants du primaire et du secondaire une seule langue vivante est toujours en vigueur.
“a cause de cette reforme, plus personne au Chili n'apprend le francais ni l'allemand a lécole”, explique Miguel, ancien professeur de francais. Il y a une totale domination de l'anglais.

Miguel qui etait professeur de Francais dans un college a du changer de carriere en 2001, quand il est devenu claire que les etudiants náuraient plus le droit dápprendre qu´ une seule langue. Alors il est passe a lánglais, mais sést vite retrouve au chomage pour son comportement juge trop revolutionnaire. “La directrice de lécole etait une pinochettiste alors forcement... “ Maria Teresa, sa collegue, fait signer une petition dans la rue. Derriere elle, un dessin dún professeur quón guillotine. Elle etait professeure de francais et sést tournee vers des etudes de psychologie pour echapper au chomage.

allons enfants de la patrie, editado por ivan


Quelques ecoles, a travers le Chili ont garde le privilege dénseigner le francais comme línstituto nacional de chile, le principal college de Santiago ou les ecoles francaises privees. Selon Miguel, cela ne represente que 50 professeurs a travers le pays. En attendant, 1800 professeurs de francais et d'allemand sont sans travail, clame-t-il. Il brandit bien haut son megaphone. On y entend un discours de Ricardo Lagos, l'ancien presidant, declamant que le Chili doit pouvoir enseigner deux langues a ses etudiants. “des promesses non tenues, comme Michelle Bachelet dáilleurs qui reste sourde sur ce point.

Les professeurs, reunis en conseil national, tentent de se faire entendre. Mais annuler une loi constitutionelle necessite lápprobation de trois quart du congres chilien. Alors Miguel se tourne ´ses espoirs vers la france: "il faut leur faire comprendre que leur langue est entrain de disparaitre de l´Amerique latine, il faut sauver le francais".

ambiance bagpack chilienne

Une nouvelle matinee ensoleille sur santiago, je me reveille avec peine a la casa Roja. Ca rentre et ca sort de la chambre depuis 4h du matin, des voyageurs arrivent en pleine nuit, et dáutres repartent pour Buenos Aires ou Rio, tandis que les receptionnistes boivent du Pisco en chantant des chants chiliens et mexicains. Une ambiance comme on les aime dans les auberges de jeunesse...pourtant, les desagrement sont souvent bien inferieurs aux rencontres quón y fait, vrai leitmotiv des gens qui voyagent seuls. Cést tres bref mais intense.
Claudia láutrichienne me raconte son passage dans ue communaute des iles flottantes boliviennes ou les femmes ne peuvent plus marcher a 40 ans; Josh alias Josue lítalien ne peut plus sárreter de parler dÍquique, cette petite ville au nord du Chili que mon guide decrit comme sant interet... La soiree, nous lávons passe dans le quartier Bellavista ou pulullent les clubs salsa. Bcp de bars, bcp de musique, mais peu de gens a línterieur.... il parait que cést les vacances et que les chiliens fuient la capitale, ou bien sénterrent chez eux apres la folie du nouvel an.

Santiago de Chile


Installee dans un cybercafe avec une conexión internet digne du moyen age et une vieille radio chilienne brayant derriere mon epaule, “amigos llego el verano”, me voici en fin prete a delivrer mes premieres impressions de la capitale chilienne.
Cette radio a beau perturber ma concentration, elle dit vrai, léte est la, les habitants de santiago se massent ds le centre pour deguster du poisson frais au mercado central, se balladent en tenues legeres dans les rues totalement bondees du centre, se ruent dans les magasins pour profiter des rebajas. Lámbiance est a la detente, au romantisme, je suis frappe par le nombre de couples qui se balladent main dans la main ou sémbrassent dans les parcs publics- surtout lorsquón vient de New York ou, a part le fameux Hug, on evite de se toucher-les chiliens, eux, sont tres demonstratifs!







Sur la plaza de Armas, des etudiants echangent leurs malheurs avec les touristes ou ceux qui veulent bien leur preter oreille.
La Constitution´du Chili ná pas change depuis lére Pinochet, clame Jose qui se dit etudiant a la universidad de Chile. Les universites ont toute ete privatisees, explique-t-il, et il faut payer 400 dllars par mois pour nos frais de scolarite.
Sa copine, Maria, rencherit. Oui, cést pour ca quón demande a tous les etudiants de nous aider. Regarde, on a deja reussi a reccuperer un peu dárgent me dit-elle en me sortant une liasse de billets chiliens et europeens.
Je leur montre de línteret. "Je suis journaliste en France, et ce que vous me racontez mínteresse beaucoup. Jái justement un enregistreur sur moi, et jáimerai vous interviewez sur votre situation". La, les deux se regardent, grand silence. Es que...estamos timidos, me disent-ils. Pas si timides que ca pourtant pour me demander de lárgent. Je flaire léntourloupe. De vrais etudiants desesperes seraient plus que ravis dávoir un media relayant leur plainte. "Pas dítw, pas dárgent"!
je leur tourne le dos, en me disant t'as ete un peu dure quand meme. Pourtant, en ouvrant mon lonely planet p. 243 au hasard, je tombe sur un grand "Warning": des personnes se faisant passer pour des etudiants tentent de soutirer de lárgent sur la plaza de armas.
Merci lénregistreur, et morale. toujours lire les conseils du Lonely planet.