mercredi, octobre 25, 2006

Bloggons en securite... USA




Reporter sans frontiere vient de publier son nouveau classement annnuel sur la liberte de la presse dans le monde.
La France et les Etats-Unis tombent dans le classement, ils arrivent en 35eme et 53eme position.
Concernant les US, RSF note que les relations entre l'administration et les journalistes se sont nettement degradees depuis que tout journaliste remettant en cause la guerre contre le terrorisme peut etre considere comme suspect. Pourtant, cela n'empeche pas des journaux comme le NY times ou USA today de publier des articles et editoriaux affichant un net scepticisme sur l'Irak et une vraie critique de la strategie Bush, "si tant est qu'il y en est une".
Surtout, RSF note que "Le zele de la justice federale menace meme les journalistes dont les enquetes ne concernent en rien les affaires de terrorisme".
Le 1er amendement si cher aux americains connait ses limites. Les journalistes ont peut etre le droit de tout dire, mais pas de proteger leurs sources.
Les procureurs exploitent l'absence de loi au niveau federal sur la protection des sources, pour forcer les journalistes a temoigner.

En Aout dernier, Josh Wolf, un blogger et journaliste independant californien a ete envoye en prison pour avoir filme une manifestation anti G8 et refuse de livrer ses cassettes. Des anarchistes ont ete accuses d'avoir vandalise une voiture de police et agresse un policier et son materiel video aurait pu aider a identifier les coupables.
Depuis aout, il est en prison a Dublin, Californie, d'ou il continue son blog et sa denonciation de l'oppression securitaire du regime Bush.

La Californie est pourtant l'un des Etats qui protege le mieux les journalistes des procureurs trop curieux. La loi autorise les journalistes a refuser de divulguer leur materiel aux autorites. Mais une telle protection n'existe pas au niveau federal; la loi qui vaut pour l'Etat de Californie ne s'etend pas aux tribunaux federaux.

Jeu de vilain


Qu'y a-t-il de mal a traiter son rival politique de vieux et use (dixit celui qui devait quitter la scene politique a tout jamais en 2001), ou de moche?
Pas grand chose, apres tout critiquer le physique de quelqun qu'on abhorre est plutot humain.
sauf que discuter son type physique en off a un journaliste peut etre bien naif...et faire couler beaucoup d'encre.
Hier John Spencer, le rival politique d'Hilary Clinton pour les senatoriales s'est engouffre dans le chemin des mots vilains.

Dans un avion qui l'emmenait a Rochester, ou le premier duel entre les candidats devait avoir lieu, quelques phrases malheureuses lui ont echappees...
"Vous avez deja vu une photo d'Hillary il y a quelques annees? Whew!..."
En plus d'etre moche, la pauvre Hillary se serait fait tout refaire, il y en aurait au moins pour "des millions de dollars de chirugie esthetique" selon Spencer.
"Franchement, je ne sais pas pourquoi Clinton l'a epouse".

Ne jamais discuter en off avec un journaliste...sauf si on veut faire la une des tabloids. Ben Smith, le reporter du Daily News, ne l'a pas rate.


Hilary quant a elle, a choisi de riposter par l'humour. Elle se trouvait plutot "cute" plus jeune. Et niant toute chirurgie esthetique, elle a dit au journaliste: Vous voulez verifier les cicatrices?
John Spencer se serait encore egare en confiant a un autre journaliste " as long as I don't call her a lesbian..."

lundi, octobre 16, 2006

Are you the hottest mom in America?

Il y a quelques mois, CBS lancait un nouveau concept d'emission . Un survivor ethnique ou blancs, noirs, asiatiques, latinos etaient regroupes en tribus et s'affrontaient dans des epreuves aussi existentielles que le lancer de poids ou la course en sac poubelle. une experience jugee un peu trop segregative par des americains qui aiment vanter leur melting pot. Apres deux episodes, les barrierres ethniques sont tombees.
Cette fois, pas de manicheisme. pas de vieux contre jeunes, obeses contre maigrichons, homo contre hetero.
comment mieux ravir la menagere de - de 50 ans alors qu'elle repasse dans son salon, entouree de ses huit bambins? En faisant d'elle la star du divertissement.


une maman qui a auditionne, a Miami, pour faire partie des 10 hot moms de l'emission

Apres Miami, Dallas, Chicago, Atlanta, voila l'equipe de production de Survivor qui a debarque samedi a manhattan pour auditionner des mamans tres liberees. Who will be the hottest mom in America? voila l'emission devant laquelle devrait bientot s'extasier des millions de foyers. l'emission n'a pas encore ete vendue a une chaine, mais apres le succes de desperate houswives ou maternite rime avec liberation sexuelle, voila un concept qui ne devrait pas etre tres dur a vendre.
Toute candidate entre 18 et 60 ans peut concourir a l'audition. Une meme tache: expliquer en 20 secondes pourquoi elles peut pretendre au titre de hottest mom.
aprtes NY, c'est au tour de LA de concourir pour faire partie des 10 moms de l'emission.
La gagnante recevra 25 000 dollars, et histoire de montrer que ce n'est pas qu'une question d'orgueil, elle pourra aussi grace a sa victoire, permettre a ses cherubins de gagner la meme somme pour poursuivre leur scolarite.

mardi, octobre 10, 2006

Toutes les opinions sont elles bonnes a dire?



Mercredi soir, avant l’arrivee des minutemen a columbia university, les protestatires etaient prets, armes de leur tee shirts blancs et de leur bannieres, sur broadway avenue. "Hey, hey, ho, ho, racists have got to go!"
Gilchrist, what d'you say, how many children have you killed today?

Les minutemen, une milice de volontaires, independante du gouvernement, dont le but notoire est de purger l'Amerique des immigrants illegaux, avaient été invite par le club republicain de Columbia, pour une conference. Mais alors que Jil Gilchrist, le fondateur du minutemen project allait prendre la parole, des membres de plusieurs associations, dont les Chicanos (association des mexicains de columbia) et l’organisation socialiste internationale ne lui en n’ont pas laisse le temps. L’estrade envahie. Une banniere : No one is never illegal brandie et de suite arrachee. Des cris, une baston…tout le monde a été evacue de l’auditorium.

Le president de columbia s’est dit horrifie de cette atteinte a la liberte d’expression. Il a aussitôt ouvert une enquete, en blamant les étudiants qui s'étaient révoltés.
“Columbia University has always been, and will always be, a place where students and faculty engage directly with important public issues”. “It is unacceptable to seek to deprive another person of his or her right of expression through actions such as taking a stage and interrupting a speech”.
Les chicanos, eux, affirment avoir été attaqués, frappés par les minutemen alors qu'ils grimpaient sur l'estrade. Et sont choques d’etre poursuivis par leur universite alors qu’ils protestaient contre un mouvement qu'ils appellent fasciste. « We are sure that if the Ku Klux Klan came to campus, African Americans would be there to protest » explique Karina Garcia des Chicanos, pour qui le sang des 3000 mexicains, morts dans le desert en tentant de traverser les frontieres, est sur les mains de Gilchrist et sa troupe.

Bravo aux Chicanos d’avoir protesté et d'avoir montré que recevoir les minutemen sur le campus n'était pas un événement anodin. Comment auraient-ils pu rester de marbre, alors que les minutemen n'hesitent pas a traiter les mexicains illegaux de sauvages et dont l'un des membres a dit recemment: "It should be legal to kill illegals,” .
Non, toutes les opinions ne sont pas bonnes a dire. Mais nous sommes en Amerique, ou toute expression a le droit d'etre libre. Et moi, petite francaise, je suis assez partagee. Mais je ne peux m’empecher de penser que si ces idées doivent s'exprimer, il n'y a pas de meilleur endroit que l’université pour les accueillir. Ici, on peut les accepter ou les combattre en usant d'une arme différente, la raison.