mardi, octobre 10, 2006

Toutes les opinions sont elles bonnes a dire?



Mercredi soir, avant l’arrivee des minutemen a columbia university, les protestatires etaient prets, armes de leur tee shirts blancs et de leur bannieres, sur broadway avenue. "Hey, hey, ho, ho, racists have got to go!"
Gilchrist, what d'you say, how many children have you killed today?

Les minutemen, une milice de volontaires, independante du gouvernement, dont le but notoire est de purger l'Amerique des immigrants illegaux, avaient été invite par le club republicain de Columbia, pour une conference. Mais alors que Jil Gilchrist, le fondateur du minutemen project allait prendre la parole, des membres de plusieurs associations, dont les Chicanos (association des mexicains de columbia) et l’organisation socialiste internationale ne lui en n’ont pas laisse le temps. L’estrade envahie. Une banniere : No one is never illegal brandie et de suite arrachee. Des cris, une baston…tout le monde a été evacue de l’auditorium.

Le president de columbia s’est dit horrifie de cette atteinte a la liberte d’expression. Il a aussitôt ouvert une enquete, en blamant les étudiants qui s'étaient révoltés.
“Columbia University has always been, and will always be, a place where students and faculty engage directly with important public issues”. “It is unacceptable to seek to deprive another person of his or her right of expression through actions such as taking a stage and interrupting a speech”.
Les chicanos, eux, affirment avoir été attaqués, frappés par les minutemen alors qu'ils grimpaient sur l'estrade. Et sont choques d’etre poursuivis par leur universite alors qu’ils protestaient contre un mouvement qu'ils appellent fasciste. « We are sure that if the Ku Klux Klan came to campus, African Americans would be there to protest » explique Karina Garcia des Chicanos, pour qui le sang des 3000 mexicains, morts dans le desert en tentant de traverser les frontieres, est sur les mains de Gilchrist et sa troupe.

Bravo aux Chicanos d’avoir protesté et d'avoir montré que recevoir les minutemen sur le campus n'était pas un événement anodin. Comment auraient-ils pu rester de marbre, alors que les minutemen n'hesitent pas a traiter les mexicains illegaux de sauvages et dont l'un des membres a dit recemment: "It should be legal to kill illegals,” .
Non, toutes les opinions ne sont pas bonnes a dire. Mais nous sommes en Amerique, ou toute expression a le droit d'etre libre. Et moi, petite francaise, je suis assez partagee. Mais je ne peux m’empecher de penser que si ces idées doivent s'exprimer, il n'y a pas de meilleur endroit que l’université pour les accueillir. Ici, on peut les accepter ou les combattre en usant d'une arme différente, la raison.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouais Sarah !
Voltaire forever !!!

Anonyme a dit…

contente de te lire