dimanche, mars 15, 2009

LE MEXIQUE, eldorado du kidnapping


Un chercheur français dépouillé et tué par un gang fin janvier à Mexico, un patron de discothèque enlevé à Cancun quelques jours plus tard par un gang qui réclame deux millions de dollars... Au Mexique, les «noticias rojas», ces articles qui relatent les crimes et les kidnappings, s'étalent quotidiennement dans les journaux. En août dernier, le meurtre de Fernando Martí (14 ans), dont la famille possède une chaîne de magasins de sport, a déclenché l'indignation dans tout le pays et même mis le Mexique à la une des quotidiens européens. Le garçon, kidnappé lors d'un faux barrage de police à Mexico, est tué, malgré le versement par la famille d'une importante rançon.

Toutes les régions sont touchées, toutes les catégories de la population, les riches comme les pauvres. En 2008, la situation est alarmante. Près de 1.000 personnes ont été enlevées selon les chiffres officiels, soit une augmentation de 128% par rapport à 2007. Il y en aurait en réalité trois à quatre fois plus.

Si le Mexique dépasse désormais la Colombie et l'Irak au titre de champion du monde des séquestrations, c'est aussi parce que on y kidnappe aussi pour 200 dollars. C'est le kidnapping express, un business très rentable qui attire la petite délinquance. Le principe est simple : soutirer le maximum d'argent à la victime en quelques heures, avant de la relâcher.

Marta Alcocer, 40 ans, a accepté de me raconter son rapt express, survenu il y a trois mois. Nous sommes retournées sur les lieux, une autoroute en périphérie de Mexico: «J'ai passé le virage et soudain j'ai vu deux hommes cagoulés, l'un braquait un pistolet sur moi, je me suis dit "oh non c'est pas possible"... Comme je tentais de m'enfuir, ils m'ont tiré dessus». Le butin de l'opération est maigre pour les ravisseurs: un ordinateur et quelques poignées de pesos, l'équivalent de 40 euros environ. Ils prennent la fuite, le kidnapping aura duré en tout deux heures. Marta dépose plainte, mais la police ne l'aidera jamais à retrouver ses ravisseurs.

Kidnapping express ou virtuel

La plupart des kidnappings express se déroulent la nuit, selon un scénario bien établi. Qui commence par le vol d'un taxi pirate (un tiers des 100.000 taxis mexicains sont pirates) pour quelques heures. Puis le chauffeur fait croire à une panne et s'arrête dans une rue où sont cachés ses complices. Qui montent alors dans le taxi et menacent le client avec une arme. Les membres du gang font ensuite la tournée des distributeurs pour vider son compte bancaire, avant de le relâcher, n'hésitant pas à le mutiler.

Dans un taxi sécurisé, à Mexico. Les plaques d'immatriculation des taxis pirates comportent 3 chiffres suivis de 3 lettres.

Il existe une autre forme de kidnapping, plus machiavélique: le kidnapping virtuel. Les ravisseurs font croire par téléphone à deux proches (une mère et sa fille par exemple), simultanément, qu'elles ont été séquestrées. Pour preuve, ils leur font entendre un faux enregistrement appelant au secours. Pris de panique, les deux vont livrer une rançon, mais elles ne peuvent pas se contacter car elles sont maintenues en permanence au téléphone par leurs ravisseurs. Plusieurs heures d'angoisse, avant de comprendre qu'elles n'ont jamais été «enlevées». Ces kidnappings sont rarement dénoncés ou sont classés dans la catégorie vol ou extorsions.

L'implication de la police dans la quasi totalité des rapts

Si l'industrie du kidnapping est devenu, avec la violence liée au narcotrafic, le problème numéro un des autorités mexicaines, c'est aussi parce ces autorités sont bien en peine de le résoudre. Dans la quasi-totalité des réseaux d'enlèvements démantelés au cours des dernières années, des policiers en service ou d'anciens policiers sont en effet impliqués. Pour Samuel Gonzalez, ancien chef de l'Unité contre le crime organisé (UEDO), «au Mexique, le problème démarre vraiment en 2003, lorsque le kidnapping se développe dans les groupes de délinquance. Les kidnappings commencent à être pratiqués en bandes organisées, puis s'étendent à des groupes de policiers, et aujourd'hui certains kidnappings sont liés aux groupes de narcotrafiquants».

Les bandes organisées qui pratiquent le kidnapping infiltrent en effet les forces de police. Selon Max Morales, négociateur privé en enlèvement, «dans 80% des enlèvements, un policier ou un ancien policier est impliqué». L'affaire Fernando Martí est emblématique. Une commandante en chef de la police judiciaire de la ville de Mexico et deux policiers sont arrêtés dans le cadre de l'enquête. Les policiers feraient partie d'une bande composée de flics véreux appelée «la flor» (la fleur). Ils ont été relâchés depuis, faute de preuves.

Kidnapping et narcos

Isabel Wallace (photo), Mexicaine et ancienne professeur d'université, a vécu une histoire similaire. Son fils Hugo a été enlevé et tué par un gang dont le cerveau était un lieutenant de police. «Lorsque mon fils a disparu, j'ai commencé à enquêté puis j'ai appelé la police, et chose absurde, elle n'a rien fait. Très vite, je me suis aperçue que César Freyre, le chef du gang, avait beaucoup d'amis dans la délégation de police de Mexico». Elle doit donc mener l'enquête seule et se transforme en détective privé. Quand je la rencontre à Mexico, trois ans après l'enlèvement de son fils, Isabel Wallace vit toujours plongée dans son enquête. Sa maison est devenue un vrai service de renseignement: elle a affiché au mur la photo de tous les assassins de son fils ainsi qu'une chronologie de son enquête, avec photos, demande de rançon et indices.

A l'époque, son cas est l'un des plus médiatisés. Elle mène un combat acharné, allant même jusqu'à coller des affiches partout dans la capitale pour offrir des récompenses à qui pourrait l'aider. «Les assassins d'Hugo, nous les avons tous retrouvés et fait arrêter nous-mêmes, sauf un qui est en fuite. Mais la police ne s'est jamais intéressé à mon cas, elle n'a jamais rien fait». Isabelle Wallace a mis sa vie entre parenthèses pour se consacrer à son combat, elle a créé une association pour aider d'autres victimes, et recherche toujours le corps de son fils.

Des centaines de Mexicains se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes. Ils préfèrent ne pas prendre le risque de dénoncer le délit à la police et négocier discrètement avec les ravisseurs, parfois avec l'aide d'un négociateur privé. Selon Samuel Gonzalez, l'ancien chef de l'Unité contre le crime organisé, il est impossible de dissocier narcotrafic et kidnapping. «Les narcotrafiquants ont besoin de protection, et ils engagent des durs: des anciens de la police ou de l'armée, ou des kidnappeurs. Ils achètent ensuite la police municipale afin de pouvoir opérer à leur guise sur le territoire». Ainsi, les policiers livrent des informations aux gangs, lorsqu'ils ne leur octroient pas directement une protection.

Une force de police pour rien

Plusieurs rapports récents, élaborés par des services de renseignement militaires et civils, sont accablants : 62% des 450.000 policiers auraient été soudoyés par les cartels. Pas plus tard que le 7 février dernier, le chef de la police de Cancun est incarcéré: la police municipale aurait été infiltrée par les cartels de la drogue.

Felipe Calderón a déjà admis que la police et l'honnêteté ne faisaient pas bon ménage au Mexique. Mais le président mexicain, qui a présenté la lutte contre le crime organisé comme sa priorité, est aujourd'hui au pied du mur. Les gouverneurs de tout le pays se sont réunis à Mexico en septembre dernier pour annoncer un plan en 74 points. Les peines de prison doivent être renforcées pour les kidnappeurs, la formation des forces de l'ordre doit être améliorée, et une nouvelle unité anti-kidnapping doit voir prochainement le jour, avec 300 policiers triés sur le volet.

Néanmoins, rien ne garantit que ces policiers seront plus fiables que ceux des précédentes unités. Le vice ministre de la sécurité publique affirme qu'ils passeront des examens de confiance au cours desquels leur fiabilité sera évaluée. Mais l'efficacité de la méthode reste à prouver... Elena Morera, de l'association «Mexico Unido contra la Delincuencia», est formelle: il faut avant tout que les polices des différents Etats du Mexique travaillent de manière coordonnée, et qu'il existe un véritable processus de sélection : «Aujourd'hui un policier peut être renvoyé de son unité, se présenter le lendemain dans un autre Etat du pays et être recruté à nouveau comme policier, sans que personne ne sache pourquoi il a été renvoyé ou condamné».

Publié sur Slate.fr

dimanche, juillet 27, 2008

Primaires US: "On veut juste essayer de changer le monde"



5 février 2008.C'est l'heure du Super Tuesday.Etape sans doute la plus importante des primaires: les 19 Etats où se tiennent les caucus désignent un nombre très conséquent de délégués qui seront envoyés aux conventions nationales des partis en août.

A New-York, Les supporters d'Obama continuent d'espérer à quelques minutes de la fin du vote.Postés devant le bureau de vote à Chelsea, un quartier huppé du centre de Manhattan, Joshua Yaffa et Thomas Williams n’en démordent pas. Les deux jeunes new-yorkais distribuent des tracts pro-Obama et tentent de convaincre les derniers électeurs indécis.

"Tiens, on vient juste de convaincre une personne qui s’interrogeait sur la politique d’Obama en faveur des gays, elle est partie voter ensuite". A trente minutes de la fin du vote, les deux jeunes se disent optimistes.

"Cela fait plusieurs heures que nous sommes là et 80% des gens que nous croisons votent Obama, c’est positif ça, c’est un signe".

Positif peut-être, mais cet engouement suffira-t-il à détrôner Hillary Clinton dans son "fief" de New York ?

"Une chose est sûre : plus les jours passent et plus il prend l’avantage" assure Joshua. Thomas approuve. A 24th street, le dépouillement des bulletins va commencer. "Je suis confiant. Et si ça ne marche pas ce soir, on sera là demain. Nous on essaye juste de changer le monde".

Sarah Sissmann pour iPol et www.liberation.fr

Elections US: le temps des primaires

Retour au mois de février. Les deux candidats démocrates Clinton et Obama s'affrontent dans des Etats clés comme la Californie. barack Obama commence déjà à creuser l'écart mais rien n'est encore joué.
Jonathan Spalter est l’ancien conseiller en affaires étrangères de Bill Clinton et d’Al Gore. Il s’est engagé pour Barack Obama.



"L’Idée d’une politique de dynastie me pose problème"


Vous avez été le conseiller politique de Bill Clinton de 1993 à 1999. Et pourtant, vous avez décidé de soutenir le candidat Obama?J’ai un immense respect pour la sénatrice Clinton et également pour Bill avec qui j’ai travaillé pendant de longues années. Mais l’idée d’une politique de dynastie me pose problème. Notre république n’a pas été imaginée pour créer un système politique qui ne soit dirigé que par une ou deux familles. C’est un principe pour moi.

Les défis auxquels nous devons faire face dans le pays sont si profonds et complexes que nous avons besoin d’un véritable leadership. Selon moi, Obama est le mieux armé pour créer un consensus.

Qu’est-ce qui différencie Hillary Clinton de son mari dans sa manière de faire de la politique ?
Hillary Clinton est quelqu’un de très méthodique. C’est un leader politique très structuré, elle ne gouverne pas à travers des intuitions, elle a une approche très pragmatique.

Des électeurs ont récemment manifesté leur ras le bol de voir Bill Clinton s’investir autant dans la campagne. En fait-il trop ?
Je trouve ça plutôt admirable qu’il s’engage de cette façon. En réalité, le sénateur Obama affronte deux candidats en un.

Est-il assez armé pour les affronter ?
La grande qualité d’Obama, c’est de savoir écouter. Et derrière sa discrétion et son calme se cache quelqu'un d’extrêmement puissant.

Dans les derniers sondages, Barack Obama a rattrapé l’écart qu’il avait avec Hillary Clinton, notamment en Californie. S’il gagne, cela pourrait-il être décisif pour la suite ?
Non. C’est un jour très important mais il n’est en rien définitif pour les candidats. Je suis persuadé que la campagne se poursuivra sur d’autres terrains de combats importants comme le Texas et l’Ohio.

Les américains sont-ils prêts à envoyer un Noir ou une femme à la Maison Blanche ?
L’Amérique profonde est une Amérique diverse qui approuve le changement. L’Amérique est prête pour un grand changement, y compris porter une femme ou un afro-américain à la maison blanche. Les huit dernières années d’administration républicaine ont été un désastre. Les électeurs sont donc plus que jamais motivés pour changer de direction. Il n’y a qu’à voir l’extraordinaire augmentation dans l’inscription sur les registres électoraux et la participation. En 30 ans de vie politique, je n’ai jamais vu autant d’enthousiasme dans une campagne.

Qu’est-ce qui pourrait faire chuter les démocrates?
L’arrogance.

Après le duo Sarkozy-Bush, un duo Sarkozy-Obama pourrait-il fonctionner?
Intellectuellement, ils ont beaucoup à partager. Ils se sont tous deux présentés comme des candidats du changement. Ils en ont fait leur priorité, donc ils auront une base solide pour développer des relations significatives entre les Etats-unis et la France.

Sarah Sissmann pour Ipol et www.liberation.fr

dimanche, mars 23, 2008

Corps et graphie

Romayo danse pour oublier, il danse pour créer et pour vivre. Sa vie, ses galères, il les transpose dans sa danse. A 25 ans, ce jeune danseur de New York se rêve chorégraphe auprès des stars-Janet Jackson, Christina Aguilera et pourquoi pas Britney Spears, des chanteuses qui pour lui, sont "les seules à vraiment savoir danser". Les textes de leurs chansons, il les vit, les interprète, il met du "drama", comme il dit. Souvent, l'angoisse le prend. Il aime New York, mais s'y sent seul. Parano ou clairvoyance, il sait que les autres danseurs voudront le faire trébucher. Il a la rage d'y arriver. Pour cela, il voyage. Le monde est grand mais de Tokyo à L.A, dans le monde du hip hop, tout le monde se connaît et la réputation voyage vite. Plus vite que l'avion. Grâce à Myspace et youtube. Les vidéos circulent. Au Japon, En Estonie, au Maroc, en France, invité pour donner des cours dans différents studios, Romayo tisse son réseau. Les amitiés sont souvent fugaces et intéressées.
Venu à Paris pour quelques semaines, il décide de tourner un clip. La chorégraphie, les séquences, les danseurs, il y pense depuis des mois. Depuis New York, il organise tout, recrute 15 danseurs- des amis, des connaissances. A Paris, le projet a peu de temps pour voir le jour. 5 jours de répétition, 5 heures de tournage et autant de montage. Pour raconter son histoire et peut-être lancer sa carrière.
Chorégraphe:Romayo Ballayan, Réalisation: Sarah Sissmann, Montage: Matthieu Besnard.


mardi, février 19, 2008

au PS, les black-blanc-beur au placard

Rencontre avec trois socialistes, aux fortunes diverses, qui voulaient être tête de liste aux municipales. Entre parachutages, barons locaux et beaux discours, le PS enterre la France black-blanc-beur. Un reportage réalisé pour Ipol et Libé.

jeudi, décembre 13, 2007

le sida en 2007: on en est-où?

voici un reportage réalisé pour le site ipol. petit tour d'horizon des associations et des médecins sur la situation du sida en France. Un mélange de bonnes et de mauvaises nouvelles, comme vous allez le voir...


samedi, juillet 21, 2007

Enquête: les français et la Rose

Quand l'homme balaie de la main le petit vendeur de roses qui s'approche, au grand désespoir de sa dulcinée (qui aimerait bien, en fait, qu'on lui offre une fleur),
les Ségosphères, l'armada socialiste dédiée à Ségolène Royal, ont tout compris à l'art de la Séduction. Ils vous tendent une Rose.
Pendant la campagne présidentielle, les roses ont donc silloné la France.
Mais voilà. La rose n'a pas triomphé.

Et maintenant, après la défaite, plusieurs questions se posent:
et si la rose avait porté la poisse au PS?
les français en achètent-ils autant qu'avant?

vidéo de campagne: la guerre des clans au PS

Au Qg du PS, le soir de la défaite. Les éléphants sortent les mitraillettes.
"des vieux qui sentent la naphtaline" pour Vincent Peillon, au "rassemblement" voulu par François Hollande.
des petites phrases assassines qui laissent présager des futures luttes de pouvoir...
reportage rue de Solférino. On y voit une Ségolène Royal arriver non pas le sourire figé, mais la mine déconfite.

Vidéo de campagne: le BHL des Banlieues

Rachid Nekkaz est inconnu du grand public.
Et pourtant il a presque été candidat à l'élection présidentielle.
Presque, car il n'est pas parvenu à réunir les 500 parrainages nécessaires.
Nous l'avons suivi pendant sa campagne: tantôt à Choisy le Roy, où il est né, tantôt dans son confortable QG du 16ème arrondissement.
A quelques semaines du dépôt des signatures au Conseil constitutionnel, Rachid est confiant et se rêve en présidentiable. Ben voyons...

Vidéos de campagne: les "Antis"

Il ouvre à gauche,au centre, prend des noirs, des arabes, et parle en plus aux jeunes.
Qui à présent pour parler de son racisme, de son conservatisme, de ses coups de sang? plus grand monde. Le journal Marianne, peut-être. comme si finalement, la campagne présidentielle avait cristallisé pour un temps toutes les frustrations des français.

Retour sur la campagne, où les "antis" avaient leur stratégie pour faire perdre l'un ou l'autre des candidats.
chez les anti sako: la diabolisation
chez les antis-ségo: la décrédibilisation

lundi, avril 30, 2007

en Amérique latine, la langue de Molière en déclin

Depuis 2001, les chiliens ne peuvent plus apprendre qu'une seule langue étrangère: 90% des établissements choisissent l'anglais.
Du coup, plus de 1000 professeurs de français et d'allemand ont perdu leur emploi.
Ils ont formé un syndicat de prof au chômage et demande des compensations à l'etat chilien.
Rencontre avec Miguel Angel, un des leaders du mouvement.
et petit tour à l'institut franco-chilien ou des élèves apprennent notre langue, à défaut de pouvoir le faire dans les écoles publiques.

jeudi, février 15, 2007

Rêve d'une Cité perdue



Je pourrai rester des heures à observer ce pic montagneux, le Huayna picchu. Avec un effort d'imagination, on y voit se dessiner une tête, un nez et une bouche. Je me trouve sur le plus haut point du Macchu picchu. Autour de moi, une tranquillité, je n'en n'ai jamais ressenti d'aussi grande je crois, ou du moins dans un lieu aussi magique. Une beauté et une énergie se dégage de la forêt qui borde la Cité Inca. L'archéologie du site est restée parfaitement intacte depuis qu'il a été découvert, par erreur, en 1911, par l'américain Hiram Bingham qui cherchait de l'or et la cité perdue de Vilcabamba.
Plusieurs théories existent sur le Macchu picchu. La plus probable: ce fut l'un des plus important monastère, construit par l'inca Pachacuti en 1440. Des sillons se dessinent dans les montagnes. Ce sont les routes par lesquelles on arrivait d'Argentine, de Bolivie, pour faire le pélerinage.

J'aperçois des corps minuscules déambuler dans les allées et les maisons de pierre peu érodées par le temps.

Cette cité fascine car elle est retranchée du monde, bordée par la rivière Urubamba et de montagnes aux formes étranges recouverte d'un tapis de velours vert et noir.

dimanche, février 11, 2007

Martha pleine de grâce


Martha. Elle pèle les fruits posés devant elles dans son petit stand du marché et elle papote, Martha. Elle papote avec ses clients. Des habitués qui tuent le temps en venant se régaler dans son stand aux mille saveurs. Elle y prépare, toujours avec la même persévérance, des jus inventifs et des salades de fruits géantes pour quelques soles.


Tous les matins, dans le marché de Cuzco, près de l'église de la merced, Martha est fidèle au poste. Elle mixe avec amour ses jus de fruits devant les regards envieux de ses voisines, murées ds leur stand de fruits et attendant désespérément un client. Elles tentent de les attirer avec un journal, un sourire, mais a chaque fois c'est la même chose. Ils aperçoivent Martha et le charme opère. Ils se détournent pour rejoindre leur stand favori pendant que la gérante s'affaire.


Sa popularité, Martha l'a gagné au fil des années. Cela fait 30 ans qu'elle travaille au marché. "A 16 ans, déjà, j'aidais ma mère, qui tenait aussi un stand de fruit". Autant dire que Martha a grandi dans le marché dont elle connait les moindres recoins, les moindres odeurs.




Parmi les cocktails de fruits, certains remportent sa préférence, comme le fraise-orange-ananas qu'elle confectionne pour nous avec amour.

CUZCO, cité impériale



Increible. Il est 6 heures du matin, je debarque sur la grande place de Cuzco, la Plaza de Armas. Et je n'ai qu'un mot, que je ne peux m'empêcher de répéter . Increible. Je suis scotchée par la beauté de cette place. Entourée par deux églises au style coloniale mais différent de ce que l'on voit d'habitude. C'est normal, les pierres proviennent des temples incas, que les espagnols ont pillé pour construitre leurs églises. Tout autour , des petites maisons blanches qui s'amoncellent. Je n'en reviens pas, je suis à Cuzco, la ville mythique, la capitale de l'Empire Inca.

ballade dans les ruelles de Cuzco, les pierres, posées les unes sur les autres, proviennent de monuments incas


Calle marquez entre la plaza san francisco et la iglesia de la merced. Je retrouve Emilie, qui habite là depuis 6 mois. Avec Rafael, son copain originaire de Lima, il ont monté une ONG. Ils travaillent sur le trekk de Salcantay, un trekk un peu alternatif et encore plus roots que l'inca trail qui va au macchu picchu. Sur le chemin du trekk, ils rencontrent les communautés locales et travaillent avec eux à des projets éducatifs. Un trekk?! On est en pleine saison des pluies ici, dans les montagnes, alors Emilie n'est pas très motivée. Tant pis, il y a des milliers de choses à faire ici. Cuzco ressemble à un petit village de vacances. Du moins, le centre. Café internet, laveries, boutiques d'artisanat, tout est fait pour que le touriste s'y sente bien; "Par contre qund tu vis ici au jour le jour, tu n'as aucun service", grogne Emilie. Il n'y a qu'a voir le supermarché. Aucun produit n'est réfrigéré et les mouches volent partout. Pas très alléchant voir pas hygiénique du tout. Alors c'est vrai qu'un menu au resto ne coute que 3 euros mais on ne vas pas non plus faire resto tous les jours.

Au pays des condors



Cruz del Condor, 8h30. il faut se lever tôt pour aller dans l'habitat des condors. C'est l'heure où les rapaces des Andes partent chasser.

Parfois, quand on est chanceux, on les voit prendre leur envol et planer, au dessus du Canon de Colca, le plus profond du monde. L'oiseau au plumage blanc et noir déploie ses ailes sur 3 mètres de largeur et réalise un ballet aérien bien maîtrisé.


jeudi, février 08, 2007

Dans la vallée de Colca












Ca fait 3/4 d'heure que le van avance dans les montagnes à travers des paysages de dunes blanches. Des biqunas se dessinent à l'horizon. "Elles sont comme des femmes, très gracieuses, me lance Herbert", notre guide. Voilà une espèce d'animal qui m'est totalement inconnue. Plus loin, des alpacas et des lamas trversent la route, et il faut parfois les klaxonner pour qu'ils daignent se bouger. Nous sommes sur leur territoire après tout.




Dans le van, le groupe de chiliens venus d'Arica, ville chilienne frontalière du Pérou, dort, et les australiens racontent leur voyage en Antarctique. Nous montons vers le village de Chivay, premiere étape de notre voyage ds la vallée de Colca. Les maux de tete arrivent, manque d'oxygène. Nous sommes à 3800 mètres. Herbert m'offre quelques feuilles de coca à mâcher, "avec ca, tu vas t'adapter à l'altitude". Dégueulasse. je préfère encore le maté de coca, une sorte de thé où l'on fait bouillir des feuilles de coca dans de l'eau, bien moins amère. "t'inquiètes pas, c'est pas de la drogue", me dit José le chauffeur, devant mon air écoeuré et inquiet. "Si tu le consommes comme ça, ca ne te fais rien. c'est juste si tu le mélanges à d'autres produits chimiques que ca devient autre chose..." je le prends au mot. si ca peut m'aider à calmer mes migraines qui désormais ne me quittent plus, je veux bien mâcher dix paquets de feuilles de coca.

Sur la route, des péruviennes attendent bien sagement les touristes pour leur vendre, pour quelques soles, de l'artisanat local. Et le van conduit par José est bien docile, il s'arrête devnat chacune, à croire qu'il touche un pourcentage sur chaque chose vendue.


Il faut dire qu'au Pérou, tout est couleur locale, mais tout est aussi bien organisé pour le touriste, parfois à l'excès. Les Péruviens acceptant volontiers de rentrer dans leur jeu en se faisant photographier pr quelques soles.
Ca fait un peu floklore c'est sur, mais en même temps, c'est difficile de résister. Les enfants sont adorables, très tendres et se précipitent dans nos bras. Souvent, ils sont fascinés par la technologie.


mardi, janvier 23, 2007

Arequipa, Peru


Arequipa, la ville blanche. Ce qui saisit de suite, quand on arrive du Chili ou de l'Argentine, ce sont les visages plus metissés. Et souvent les habitants surtout les femmes troquent leur jeans occidental pour une tunique brodée et colorée. La deuxieme ville du Perou, avec un million d'habitants, a gardé de sa periode coloniale ses nombreuses églises et couvents de nonnes. On s'y ballade avec tranquillité pendant que des péruviennes en costumes traditionnels tissent et
brodent dans les rues et que des enfants viennent vous réclamer quelques soles. Sur la Plaza de Armas, les péruviens s'adonnent a toute sorte d'activité, la plus repandue: la sieste sur les bancs ou la chasse aux pigeons devant la fontaine bordée de palmiers.

On le sent, cette terre est chargée d'histoire. Les chercheurs découvrent sans cessent des vestiges de la civilisation inca, dernière grande civilisation dont l'empire s'effondra en 1532, vaincu par l'espagnol Francisco Pizzaro. Des momies ne cessent d'être découvertes.

Dans le musée Santuarios Andinos d'Arequipa, je m'ébahis devant mon homonyme momifiée: la momie Sarita, découverte dans le volcan Sara Sara dans le centre du Pérou.
Il s'agit d'une jeune fille de 12 ans. Elle est recroquevillée, les genoux croisés et drappés d'une étole brune dont le tissu paraît daté d'hier. De la glace recouvre son maigre squelette. Cette fille qui appartenait à la noblesse a été sacrifiée, elle porte la marque d'une crosse en haut de son oeil droit.
C'est ce type de rite qui fut utilisé pour calmer les dieux. Lors d'une éruption volcanique à Arequipa : la surnommée Juanita fut sacrifiée au sommet du volcan Ampato, il y a plus de 500 ans. Juanita retrouvée en 1995 et préservée par la glace, repose a coté de Sarita.

Las Bodegas de Maipu, Mendoza, Argentina

"Por aja". Guillermo, avec son accent bien prononcé de porteño (Buenos Aires) releve la tete de sa carte, d'un air decidé. Son pere Hector dit Chango, refuse de l'ecouter et prefere continuer tout droit.
Nous longeons les vignobles depuis 45 minutes dans la région de Maipu, a une vingtaine de kilometres de Mendoza, et toujours rien. Sinon des hectares de vignes s'etirant a l'infini. Partis de mendoza en voiture ce matin, nous recherchons une pancarte, un signe indiquant l'entrée d'une bodega, la ou notre obsession du vin pourrait s'etancher.
Guillermo, qui etudie sa carte depuis une heure commence a perdre patience, alors que son pere lui, effectue des virages tranquilement dans la campagne tout en s'arretant de temps a autre pour converser avec des vendeurs de melon ou des passantes sur le chemin. Le visage bien rond et degageant la sympathie et la joie de vivre.
Hector, donc, dit Chango, est tout un personnage. Chanteur lyrique et folklorique, il a fait ses debuts en Argentine avec son groupe avant de debarquer en France . Plus tard, posés dans un retau ou nous degustons une viande grillee arrosee de Malbec, nous ecoutons le CD de ses debuts devant l'air enjoué du patron.

"A droite", hurle Stephania, devant son pere borné, qui visiblement préfere faire des rondes dans la campagne plutot que d'arriver promptement aux bodegas.
La Bodega don felipe Ritini, enfin. Apres un passage dans le musee du vin, histoire que la journee ne soit pas qu'une pochtronnerie...nous degustons une cabernet sauvignon et un Malbec. Deux verres a peine remplis, mais avec la chaleur, ca montre vite a la tete. Et dire que nous avions prevus de parcourir les vignes a vélo Guillermo, Stephania et moi. J'avoue, c'est moi qui avait lance l'idée. Je nous imagine, entrain de vaciller et de faire de belles courbes en croyant aller tout droit.
Les tonneaux de vin sont alignes comme des oeuvres reliées dans une bibliotheque. Une odeur de Roble emplit l'air et nous nous laisson ennivrés délicieusement en explorant la cave de Felipe rutini, le maitre de ses lieux.

mercredi, janvier 17, 2007

Mendoza, Argentina

Me voici a Mendoza, 19 heures de bus plus tard... partie de Bariloche, nous avons remonte toute la cordillere des andes vers le Nord de l'Argentine. La encore, des paysages a couper le souffle.
Mendoza, ville moyenne et tres tranquille. dans la region se trouve toute les bodegas de vino d'ou sort le faneux vin de mendoza. une petite degustation a suivre...

Bariloche, un petit paradis en Argentine


Envie de voir du monde et de changer de frontieres. Le calme des lacs commencent a nous peser. Alors au lieu de poursuivre notre route vers le sud chilien, aux iles Chiloe, Cést parti pour l'Argentine! En 6 heures seulement, nous voici a Bariloche, de láutre cote de la cordillere des Andes. Le trajet est somptueux, alors que nous zigzaguons dans les montagnes que survolent les condors.
Bariloche est un petit paradis, au bord des lacs et des montagnes, des fabriques de chocolat tous les 100 metres.
Apparament, dánciens nazis lónt trouve tres a leur gout pour venir sý cacher. Mais si lón passe cet episode funetste, il y a quelquechose dans látmosphere de Bariloche qui vous submerge et vous fait vous sentir... infiniment bien. Tout de suite l'ambiance change. Nous qui deprimions de ne plus voir ame qui vive, nous sommes gatees. A Bariloche, ca grouille, de voyageurs mais aussi d'Argentins qui prennent des vacances...plutot sportives.

dimanche, janvier 14, 2007

Une p’tite retraite au bord des lacs ?


C’est décidé, cette fois, nous allons quitter la suisse chilienne. Le silence des champs de lamas commence à nous peser, et nos ballades dominicales au bord des lacs, comme deux sexagénaires, aussi.
Alors que nous effectuons notre énième marche au bord du lac à Frutillar et à PuertoVaras, et entrons dans les boutiques d’artisanat, je ne peux m’empêcher de penser qu’on se croirait dans une petite station française huppée comme Meribel. L’artisanat n’a, encore une fois, rien de local.

Hier encore, en montant dans un taxi, j’aperçois une cocarde tricolore qui pend au rétroviseur. Je questionne le chauffeur avec intérêt, certaine d’avoir découvert un compatriote ou bien un admirateur de la révolution française. Pas du tout me dit-il, c’est le symbole de l’indépendance du Chili, le 18 septembre. Je repense à Pedro dans le bus « les chiliens manquent de personnalité et copient tous les autres ».
Leur indépendance, ils l’ont acquise avec une cocarde tricolore, si c’est pas du plagiat…



Qu’on ne s’y trompe pas, j’apprécie les chiliens, leur charme et leur tranquillité, mais l’idée d’un petit tour du côté argentin nous plaît bien.
C’est parti pour Bariloche, de l’autre côté de la cordillère des Andes, en Argentine, à seulement 6 heures des Lacs chiliens.

Zen, restons Zen...a Puerto Octay, Chili

Nous poursuivons notre exploration de la région des Lacs. Ses paysages ne sont pas très dépaysants, mais il y règne une tranquillité et un bien être sans pareil. La veille, après un effort démesuré-le volcan Villarica-nous sommes allées nous ressourcer aux termas geometricas, des thermes d’eau chaude naturelle, en pleine montagne. Sensation de délice mêlée à une vraie surprise que de nager dans la forêt, dans une eau à 39°, pendant que le bruit des cascades nous transporte dans un autre monde.

Nous sommes donc parfaitement zen pour affronter les multiples changements de bus qui nous attendent et le flegme de ses chauffeurs. Les trajets, du bord d’un lac à un autre et d’un village paumé au nom aussi mystique que Loncoche ou Pinguipuli à un autre, paraissent durer une éternité. Mais la lecture des journaux locaux comme « le courrier du Lac » dont nous sommes devenues totalement accros suffit à nous maintenir agitées. On y apprend par exemple que les habitants de Villarica veulent sauver les chiens abandonnés et organisent une marche devant la mairie, que les Mapuche de Pinguipuli organisent un grand parlement mapuche pour discuter de leur représentation, ou, un peu moins local, que le fils de Fidel Castro est en visite à Valdivia pour inaugurer un nouveau centre scientifique et sera reçu par la Bachelet en personne…

Quelques pages du « courrier du Lac » plus loin, nous arrivons à Puerto Octay, un petit bled autour du Lac Llanquihué. Et le bus nous dépose au bord d’une route, où se trouve notre hotel, el zapatillo amarillo, coincé entre un champ de mouton et un champ de lama.


Charmant petit refuge en plein milieu de la campagne et faisant face au majestueux volcan Osorno-non, celui-la, on ne le grimpera pas-, notre dortoir est construit comme un laboratoire astronomique et nous dormons la tête sous les étoiles…






samedi, janvier 13, 2007

Les Chiliens, a L'Ouest...


Premiere regle au Chili: ne jamais ecouter les chiliens...ils tentent toujours de vous induire en erreur. Ils ne le font pas expres mais semblent planner dans des hauteurs andines...Vous aurez beau demander a 3, 4 personnes differentes, pas un ne connait le nom des rues ou il se trouve, et lorsqu'ils tentent de vous tracer un trajet, vous avez vite fait de vous retrouver soit dans une impasse, soit dans un champ de lama; resultat, ne vous fiez qu'a vous meme.
Souvent ils sont bien en peine de vous expliquer le produit qu{ils essaient de vous vendre.
petit dialogue illustratif:
Moi: Eso, es queso de que?(ce fromage, c'est quoi?)
vendeur: de cabra (de chevre).
Moi: Seguro? no parece (ah bon, on dirait pas)
Vendeur: No, es queso de vaca. (non, c'est du fromage de vache)
Moi: bueno, es queso de cabra o de vaca? (mais, c'est du fromage de vache ou de chevre alors?)
Vendeur:de cabra (de chevre).

Bon, je laisse tomber.

Bizzare notion du temps aussi,. Toujours multilpier par deux voire trois le temps indique par les chauffeurs de bus. Villarica-Loncoche? Pues...unos 40 minutos...
la, ca veut dire 1h45. Sur les routes du Chili, pas d'arret de bus officiel. Tous les 50 metres, un chilien surgit d'un champ ou d'un coin de rue pour arreter le bus et grimper. Ils en profitent aussi pour se faire raccompagner jusque devant leurs maisons, les petits malins. Essayez de faire ca si vous venez a Paris, vous allez voir comment vous serez recus par nos chauffeurs de bus locaux...

jeudi, janvier 11, 2007

A nous trois, Volcan !

(c) C. Kagan


5h du mat, le réveil sonne. Douche, petit dej’. On truffe les sacs des sandwichs préparés la veille. direction la station de bus. zombies. Le bus roule vers Pucon, et le volcan s’élève devant nous avec sa brume habituelle. Je le lâche deux minutes des yeux, et voila qu’en reposant mon regard sur lui, il se découvre totalement, avec sa neige et son cratère fumant. C’est toi qu’on va affronter aujourd’hui, je pense, encore toute endormie.
Arrivée à Pucon, nous rencontrons notre guide Carlos et les 3 brésiliens qui nous accompagnent dans notre folle escalade du volcan. « C’est pas avec tes converses que tu vas grimper ce truc Clara »… L’équipement est assez costaud ; pioche, casque, chaussures de montagnes, raquettes…
Le challenge de la journée, c’est de ne pas trop se plaindre.
Arrivés au pied du Volcan Villarica, Carlos nous annonce la couleur : le cratère est à 2800 mètres, c’est 4h30 de montée, c’est en pente raide mais on va y aller « despacio »…vaudrait mieux.



(c) C. Kagan



Les temeraires, the team: Clara, moi et trois bresiliens

Le volcan Villarica se tient devant nous comme un monstre avec sa neige et sa roche volcanique. Peu à peu, il s’emplit de petites têtes casquées qui grimpent, elles aussi…Le villarica est un peu l’industrie touristique de la ville de Pucon. Chaque jour, plus de 15 agences envoient entre 150 et 200 personnes au total le gravir.4h30 plus tard -des plaintes et des arrêts que nous ne mentionnerons pas-, nous voici au cratère, avec un vent de diable qui entraîne le souffre droit dans nos yeux et nous empêche de respirer. Le spectacle est pourtant magnifique. Ce volcan, il va bien falloir le descendre à présent. Et ce sera, sur les fesses, en glisse libre-impression de faire du bobsleigh sur un volcan ! Nous arrivons en bas, démontées, fracassées. Demain, on arrêtera de prétendre être sportive et on ira…aux thermes ?