En se promenant dans les rues de Sydney, il n'est pas rare de se retrouver les mains pleines de feuillets, proposant des actions de protestation. L'autre jour, non loin du consulat francais, je recevais un tract m'invitant a protester contre la detention de l'australien David Hicks, à Guantanamo Bay. Le rassemblement devait se tenir samedi, sur Martin place devant le consulat americain, pour réclamer sa libération, et plus généralement appeler a fermer la prison de fer au large de Cuba, ou plus de 500 hommes accusés de lien avec le terrorisme sont toujours détenus. Apres les suicides de plusieurs prisonniers, l'association appelant a manifester craint que ce ne soit bientot au tour de l'australien, là-bas depuis plus de 5 ans. "David is almost delusional and depressed as a consequence of the horrific treatment, including torture, isolation and almost 5 years of incarceration". "Bring him back home!" Le ministre australien de la justice, Chris Ellison, a récemment dévoilé un plan de transfert établi avec les EU par lequel David Hicks pourrait servir sa peine en Australie. Il devrait néanmoins être jugé par une commission militaire américaine.
Au détour d'une autre rue, une association appelle a une marche contre le nouveau projet de loi sur le statut des immigrés et refugiés, du gouvernement Howard. Un sujet qui fait la une de l'actualité depuis que le premier ministre australien a decidé de parquer les futurs refugiés dans un camp offshore, au large du territoire australien, jusqu'a ce qu'un pays tiers decide de les accepter. "Ces hommes et ces femmes qui fuient des conditions de misère et de guerre peuvent rester parquer dans ces camps pendant des années!", denonce le tract des militants.
"Actuellement, le gouvernement subventionne des îles pour qu'ils s'occupent de nos immigrés", explique, Peter, un australien originaire de Brisbane. Peter n'est pas spécialement porté sur les problèmes politiques, mais cette situation lui paraît aberrante. "Dans certaines îles, comme Nauru, il y a le camp, et le désert, ils n'ont nulle part où aller".
Un parfum de contestaion flotte-t-il contre le pouvoir conservateur en place? "Ca fait 10 ans que John Howard est au pouvoir et honnêtement, les australiens sont plutot satisfait du système. Il a fait de bonnes choses, comme supprimer les taxes que nous devions payer pour placer de l'argent pour nos retraites, ou pour faire un simple retrait bancaire", dit Peter. Pour lui, de toute facon, l'australien type n'a pas l'âme d'un manifestant. " Il y a eu un grand changement ces 20 dernieres années. Aujourd'hui, il est plus difficile de mobiliser les australiens; cela vient essentiellement des étudiants, mais pas des travailleurs", explique cet électricien de 35 ans.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement a supprimé les subventions qui étaient accordées aux associations étudiantes. Dans l'inscription de tout étudiant à l'université, une centaine d'euros étaient jusqu'alors reversés automatiquement aux associations qui géraient la vie de l'université. La suppression des subventions a été mal accueillie. Etait-ce une manière d'éviter la contestation?
vendredi, juin 23, 2006
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