mardi, septembre 12, 2006

9/11




Ce matin, New-York se reveille au son des comemorations. sur les radios, les reporters decrivent les scenes emouvantes des new-yorkais, venus la veille, deja, se recueillir devant Ground Zero. Dans les journaux, des portraits de famille touchees par le drame. Le Daily news a suivi une jeune fille. En 2001, elle faisait la une, en larmes, brandissant une photo de son fiance. 5 ans plus tard, elle occupe la page centrale du quotidien, dans les bras d'un autre homme, son amour d'enfance, qui l'a aide a surmonter son chagrin.

Les americains sont touches, ms c'est moins fort qu'avant. "Behind the ceremonial day, the rythms of life in America went on, ecrit un reporter du New-York Times. It was an occasion for solemnity but no longer a wrenching heartbreak".
A Ground Zero, new-yorkais, touristes se recueillent devant des messages d'espoir. Certains declament des poemes, certains sont agenouilles et prient. D'autres, lisent les noms des disparus, alors que les flutes et les viols de gambe entonnent le canon de pachelbel, et ladagio d'albinoni.
cette annee, c'est au tour des epouses, des fiances, qui se sont retrouves seuls, de declamer ces noms.
une recitation qui a dure plus de trois heures et s'est transformee en histoire.






Les dessins d'enfants affiches glorifient les pompiers sauveurs, et semblent vouloir montrer une Amerique unie.
G W.Bush ne s'est pas rendu a ground Zero. On l'aurait sans doute accuse d'utiliser l'evenement pour sauver le peu d'avis positifs qui lui restent. ou bien de tenter de reccuperer des voix pour le camp republicain, pour les primaires du lendemain. car le 9/12, les americains doivent designer les candidats pour l'election de gouverneur et de senateur du pays. coincidence de calendrier facheuse.


Cinq ans deja que les tours se sont effondrees, et rien n'est venu combler le vide de Ground Zero. Il y a quelques jours, un nouveau projet de quatre tours a ete devoile. Les new-yorkais sont sceptiques, les projets et les architectes ne cessent de valser...



Sabor...

Learner Hall, 5eme etage. Je me jette dans le studio de danse, essoufflee.
L'audition pour "Sabor", c'est bien ici?

A peine le temps de reccuperer, on me colle le numero 34 et on m'indique un emplacement. "La chore est deja commencee, tu n'as qu'a rattraper".
je prends place. Des filles a cote de moi, la vingtaine, angoissent en gesticulant des mouvements de hip hop. Elles angoissent...car elles veulent toutes faire partie de "Sabor", la troupe de danse salsa et hip hop de Columbia university. Les places sont cheres, et chacun doit montrer ce qu'il vaut.




Au centre du studio, un etudiant-danseur, enseigne les pas qu'il va falloir executer minutieusement et en rythme, devant le jury. Je souris en realisant dans quoi je me suis embarquee.
A l'origine, une petite affichette rose sur le campus avait attire mon attention, "Sabor recrute danseurs, venez a l'audition". mais j'etais loin de me douter que j'allais pariticipe a un Pop Star, en direct du campus.

L'apprentissage est termine. on nous divise en 4 groupes. Les filles gloussent. Elles avancent une a une, en declamant leur nom, et leur numero, un tremolo ds la voix, a croire qu'elles passent leur Grand oral. puis la musique demarre. a chacun de seduire le jury. Epreuve de Hip hop, puis de salsa.

Certaines partent en larmes, elles ont rate. mais l'Amerique leur offre une seconde chance. La culture de l'effort... Elles peuvent se rattraper, en montrant une creation de leur choix. Tandis qu'un danse la bachata, une declame un monologue de shakespeare, et une autre sort sa flute traversiere. C'est ca, l'Amerique. Just do it.
Le soir, la liste des call backs est publiee...demain, nous ne serons plus que la moitie pour la deuxieme audition, puis plus que huit. J'aiguise mes sens a la competition et, je savoure...

lundi, septembre 11, 2006

dimanche, septembre 10, 2006

Views of Columbia University


looking aroung campus, in front of the low memorial library


View on the Butler library


Decollage...


qu'est-ce qu'ils travaillent dur ici...

samedi, septembre 09, 2006

Les Bresiliens de New-York en folie


Little brazil, entre 46th street et 6th avenue.
En sortant à la grand station terminal, on entend les bruits des tambours et le son de la samba. Des drapeaux et des tee shirts bresiliens s’agitent et convergent vers le même point. On m’avait parlé d’une petite fête, mais c’est bien plus que ça.
Quand les brésiliens de New-York célèbrent l’indépendance de leur pays, ce sont des dizaines de blocs de rues qui sont réquisitionnés.



Impossible de circuler, entre les danseurs de capoeira et les cuisto qui servent les plats typiques. Une manifestation folle de joie, pas dénuée de tout but commercial. Ici et là, on vend des tee shirts, des bandanas ordem y progreso, on vante les charmes du pays.

Comme Elton qui tend à tous les passants ses petits dépliants avec ses régions préférées. Ca fait 15 ans qu’il est arrivé à NY, et il s’est fondu totalement dans la ville. D’ailleurs, les brésiliens à NY, ils sont partout, me lance-t-il, ils ne sont pas ghettoïsés comme d’autres communautés.

US-OPENera ou pas?

C'est dimanche, je suis étonnée de voir Sam, mon nouveau colloq, debout de si bonne heure ; il va à l’US Open. D’ailleurs je peux venir avec eux, je dois juste me trouver un ticket à l’entrée, chose qui ne devrait pas être trop compliquée, m’assure-t-il. Au programme de la journée, Federer, Nadal, Mauresmo, Nabaldian…



Nous voici en route pour flushing meadows, dans le Queens. Beaucoup de stations et de changements plus tard, nous sommes prêt à pénétrer ds le fameux stade, le match serena williams-sharapova vient à peine de débuter… déjà, une nuée de doigts s’élèvent, indiquant tantôt un, deux , trois, cinq… c’est mal parti pour moi. Ils sont des dizaines et des dizaines à chercher des tickets.

Je laisse Sam et ses amis s’engouffrer dans le stade, pendant que moi, je mendie à l’entrée pour un billet, le doigt fébrilement levé. « Be agressive and take your most beautiful french accent », me lance Sam. Ok. Pas facile de s’affirmer a côté des hordes de gourous du tennis qui s’excitent à côté de moi, dès que quelqu'un sort du métro.
« extra ticket, extra ticket!!… », je m’y mets, de ma voie la plus nasillarde et de mon accent le plus francais, histoire de me distinguer. J’observe avec amusement le jeu des policiers, qui tentent de réguler les "trafficants" de billets. Il y en a des bleus, et des blancs, et ils n’ont pas l’air d'avoir ete dresse a la meme ecole.
Me voyant commencer à m’agiter, le policier en bleu, me fait signe de la boucler en me montrant du coin de l’œil le policier en blanc. Celui-ci déambule entre tous les doigts levés et rappelle à leur propriétaire qu’il est illégal d’acheter des billets au noir. Les doigts s’abaissent l’instant d’une minute et vont se relever 50 mètres plus loin.

2h plus tard, je suis sur le point d’abandonner, et de rentrer piteusement chez moi. Quand une chinoise se précipite sur moi-« sell ticket, sell ticket ! » pas possible…Nadal, j’arrive ! mais c’était sans compter la rapidité éclair et la voracité du new-yorkais. Le temps d’analyser le billet qu’elle me tend, au cas où entourloupe il y aurait, un type brandit 60 dollars, empoche le ticket, et s’en va. J’en suis encore à analyser la date et la couleur du ticket. Conclusion : apprendre à sortir le cash plus vite dans cette ville de fou.
Us n'open-era pas aujourd’hui…

mardi, septembre 05, 2006

Jazz in Harlem



Ils sont dix, dans la cour du Studio Museum, au coin de la 125eme rue et d'Adam Clayton Powell Jr Boulevard, a Harlem. Juste avant d'entrer en scene, les Burnt Sugar font leur cri de ralliement.
Ce n'est pas tant le trac, mais plutot la volonte de relever un nouveau defi; a chaque representation, c'est un nouveau public qu'il fait seduir et entrainer sur le flow du jazz.

Ce soir, les Burnt Sugar jouent au studio museum, un lieu d'exposition, qui abrite des artistes en résidence. Dans l'arrière cours du studio, de grands murs les encadrent et paraissent s'élever jusqu'au ciel. Ils sont beau, là, ds ce décor de pierre, à jouer, simplement et démesurément.


Chacun des musicien est en lui-même un personnage. Mikah, le saxophoniste avec ses grosses lunettes noires qui lui couvrent la moitié du visage et ses chausettes adidas qui remontent jusqu'aux genoux. Mya, la black sulfureuse, robe rouge et béret assorti. Mickey, dreads enroule en chignon, qui chante de la soul et joue de la mini-trompette.
Tous ces gens si atypiques donnent un ensemble fou, aux sons ahurissants.


Certains sont dans le groupe depuis 8 ans. D'autres vont, viennent. C'est comme ca a New-York, tu arrives, tu ne connais personne et puis tu te retrouves a jouer dans douze groupes differents", dit Mikah. Il vient du Panama mais a grandi au Texas.
Le jazz, il en joue bien. Il l'a appris en ecoutant la musique dans les clubs de jazz. Mais il prefere la pop. En France, Son disque vient d'etre classe revelation par la fnac, et sa chanson "everything" passe sur Radio Nova...



Mikah Gaugh, des Burnt Sugar

vendredi, septembre 01, 2006

Harlem in New-York city



Harlem, 19H30.
Je marche déjà depuis plusieurs heures dans les rues animées de harlem.
De larges avenues, et des petites maisons style londonienne alternent avec des grands buildings en brique rouge. Pas si différent du reste de NY. Plus populaire.
Harlem, le mythique. Mais t'as pas peur de te balader, là, toute seule, blonde et blanche comme t'es?"
C'est vrai qu’il y a de quoi se sentir un peu en décalage avec le restant des piétons. Ici, plus de melting pot, plus de mélange de genre, de chinois, d'indiens, de latinos, d'européens. C'est le repère de la communauté afro américaine.
A l'entrée des immeubles, des types discutent en écoutant du rap. shorts longs, grosses Nike ou adidas, un tissu en satin noir brillant qui ressemble à un maillot de bain, noué à l'envers, sur leur tête.
J'aime les observer et ça m'amuse de trancher autant dans ce décor.
Souvent, je me perds et un type en bonnet de bain vient me renseigner. "yeah ma’am, you' lost?" et il m'indique mon chemin, le plus simplement du monde.

Harlem, ça ne craint plus comme avant, c'est ce que vous diront tous les new-yorkais. Le quartier a eu sa réputation mal famée. Dans les années 1960, la moitié des habitations ont été incendiées à cause d'émeutes. Dans les 80's, le crack faisait des ravages et les gangs prospéraient sur fond de crise économique.
Mais aujourd'hui, pas besoin de se protéger à Harlem, plus que ds n'importe quelle rue de Manhattan. On parle aussi d’une vraie renaissance a Harlem, surtout du au flot ininterrompu d’artistes, qui ont contribue a enrichir et a améliorer le quartier.




Devant moi, le apollo theater, le grand théâtre de Harlem ou se sont produits tous les grands noms du jazz. Presque tous les grands artistes noirs des années 1930 et 1940, comme Duke Ellington ou Charlie Parke ont joué ici. Tout autour, ca grouille de vie. Les petits marchands s'affairent en vantant leur culture.
Le quartier attire les touristes qui débarquent, des cars entiers, pour voir les messes de gospel le dimanche matin. Et Harlem n'est qu'à quelques arrets de métro du centre de Manhattan, pour peu qu'on se trompe de station...