dimanche, juillet 27, 2008
Primaires US: "On veut juste essayer de changer le monde"
5 février 2008.C'est l'heure du Super Tuesday.Etape sans doute la plus importante des primaires: les 19 Etats où se tiennent les caucus désignent un nombre très conséquent de délégués qui seront envoyés aux conventions nationales des partis en août.
A New-York, Les supporters d'Obama continuent d'espérer à quelques minutes de la fin du vote.Postés devant le bureau de vote à Chelsea, un quartier huppé du centre de Manhattan, Joshua Yaffa et Thomas Williams n’en démordent pas. Les deux jeunes new-yorkais distribuent des tracts pro-Obama et tentent de convaincre les derniers électeurs indécis.
"Tiens, on vient juste de convaincre une personne qui s’interrogeait sur la politique d’Obama en faveur des gays, elle est partie voter ensuite". A trente minutes de la fin du vote, les deux jeunes se disent optimistes.
"Cela fait plusieurs heures que nous sommes là et 80% des gens que nous croisons votent Obama, c’est positif ça, c’est un signe".
Positif peut-être, mais cet engouement suffira-t-il à détrôner Hillary Clinton dans son "fief" de New York ?
"Une chose est sûre : plus les jours passent et plus il prend l’avantage" assure Joshua. Thomas approuve. A 24th street, le dépouillement des bulletins va commencer. "Je suis confiant. Et si ça ne marche pas ce soir, on sera là demain. Nous on essaye juste de changer le monde".
Sarah Sissmann pour iPol et www.liberation.fr
Elections US: le temps des primaires
Retour au mois de février. Les deux candidats démocrates Clinton et Obama s'affrontent dans des Etats clés comme la Californie. barack Obama commence déjà à creuser l'écart mais rien n'est encore joué.
Jonathan Spalter est l’ancien conseiller en affaires étrangères de Bill Clinton et d’Al Gore. Il s’est engagé pour Barack Obama.
"L’Idée d’une politique de dynastie me pose problème"
Vous avez été le conseiller politique de Bill Clinton de 1993 à 1999. Et pourtant, vous avez décidé de soutenir le candidat Obama?J’ai un immense respect pour la sénatrice Clinton et également pour Bill avec qui j’ai travaillé pendant de longues années. Mais l’idée d’une politique de dynastie me pose problème. Notre république n’a pas été imaginée pour créer un système politique qui ne soit dirigé que par une ou deux familles. C’est un principe pour moi.
Les défis auxquels nous devons faire face dans le pays sont si profonds et complexes que nous avons besoin d’un véritable leadership. Selon moi, Obama est le mieux armé pour créer un consensus.
Qu’est-ce qui différencie Hillary Clinton de son mari dans sa manière de faire de la politique ?
Hillary Clinton est quelqu’un de très méthodique. C’est un leader politique très structuré, elle ne gouverne pas à travers des intuitions, elle a une approche très pragmatique.
Des électeurs ont récemment manifesté leur ras le bol de voir Bill Clinton s’investir autant dans la campagne. En fait-il trop ?
Je trouve ça plutôt admirable qu’il s’engage de cette façon. En réalité, le sénateur Obama affronte deux candidats en un.
Est-il assez armé pour les affronter ?
La grande qualité d’Obama, c’est de savoir écouter. Et derrière sa discrétion et son calme se cache quelqu'un d’extrêmement puissant.
Dans les derniers sondages, Barack Obama a rattrapé l’écart qu’il avait avec Hillary Clinton, notamment en Californie. S’il gagne, cela pourrait-il être décisif pour la suite ?
Non. C’est un jour très important mais il n’est en rien définitif pour les candidats. Je suis persuadé que la campagne se poursuivra sur d’autres terrains de combats importants comme le Texas et l’Ohio.
Les américains sont-ils prêts à envoyer un Noir ou une femme à la Maison Blanche ?
L’Amérique profonde est une Amérique diverse qui approuve le changement. L’Amérique est prête pour un grand changement, y compris porter une femme ou un afro-américain à la maison blanche. Les huit dernières années d’administration républicaine ont été un désastre. Les électeurs sont donc plus que jamais motivés pour changer de direction. Il n’y a qu’à voir l’extraordinaire augmentation dans l’inscription sur les registres électoraux et la participation. En 30 ans de vie politique, je n’ai jamais vu autant d’enthousiasme dans une campagne.
Qu’est-ce qui pourrait faire chuter les démocrates?
L’arrogance.
Après le duo Sarkozy-Bush, un duo Sarkozy-Obama pourrait-il fonctionner?
Intellectuellement, ils ont beaucoup à partager. Ils se sont tous deux présentés comme des candidats du changement. Ils en ont fait leur priorité, donc ils auront une base solide pour développer des relations significatives entre les Etats-unis et la France.
Sarah Sissmann pour Ipol et www.liberation.fr
Jonathan Spalter est l’ancien conseiller en affaires étrangères de Bill Clinton et d’Al Gore. Il s’est engagé pour Barack Obama.
"L’Idée d’une politique de dynastie me pose problème"
Vous avez été le conseiller politique de Bill Clinton de 1993 à 1999. Et pourtant, vous avez décidé de soutenir le candidat Obama?J’ai un immense respect pour la sénatrice Clinton et également pour Bill avec qui j’ai travaillé pendant de longues années. Mais l’idée d’une politique de dynastie me pose problème. Notre république n’a pas été imaginée pour créer un système politique qui ne soit dirigé que par une ou deux familles. C’est un principe pour moi.
Les défis auxquels nous devons faire face dans le pays sont si profonds et complexes que nous avons besoin d’un véritable leadership. Selon moi, Obama est le mieux armé pour créer un consensus.
Qu’est-ce qui différencie Hillary Clinton de son mari dans sa manière de faire de la politique ?
Hillary Clinton est quelqu’un de très méthodique. C’est un leader politique très structuré, elle ne gouverne pas à travers des intuitions, elle a une approche très pragmatique.
Des électeurs ont récemment manifesté leur ras le bol de voir Bill Clinton s’investir autant dans la campagne. En fait-il trop ?
Je trouve ça plutôt admirable qu’il s’engage de cette façon. En réalité, le sénateur Obama affronte deux candidats en un.
Est-il assez armé pour les affronter ?
La grande qualité d’Obama, c’est de savoir écouter. Et derrière sa discrétion et son calme se cache quelqu'un d’extrêmement puissant.
Dans les derniers sondages, Barack Obama a rattrapé l’écart qu’il avait avec Hillary Clinton, notamment en Californie. S’il gagne, cela pourrait-il être décisif pour la suite ?
Non. C’est un jour très important mais il n’est en rien définitif pour les candidats. Je suis persuadé que la campagne se poursuivra sur d’autres terrains de combats importants comme le Texas et l’Ohio.
Les américains sont-ils prêts à envoyer un Noir ou une femme à la Maison Blanche ?
L’Amérique profonde est une Amérique diverse qui approuve le changement. L’Amérique est prête pour un grand changement, y compris porter une femme ou un afro-américain à la maison blanche. Les huit dernières années d’administration républicaine ont été un désastre. Les électeurs sont donc plus que jamais motivés pour changer de direction. Il n’y a qu’à voir l’extraordinaire augmentation dans l’inscription sur les registres électoraux et la participation. En 30 ans de vie politique, je n’ai jamais vu autant d’enthousiasme dans une campagne.
Qu’est-ce qui pourrait faire chuter les démocrates?
L’arrogance.
Après le duo Sarkozy-Bush, un duo Sarkozy-Obama pourrait-il fonctionner?
Intellectuellement, ils ont beaucoup à partager. Ils se sont tous deux présentés comme des candidats du changement. Ils en ont fait leur priorité, donc ils auront une base solide pour développer des relations significatives entre les Etats-unis et la France.
Sarah Sissmann pour Ipol et www.liberation.fr
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